Un automobiliste en état d'ivresse a été intercepté par les policiers de la Sûreté publique alors qu'il rentrait chez lui à Breil-sur-Roya.
Samedi dernier, il passe la soirée avec des amis dans un sympathique bistro de la Condamine. Il boit plusieurs verres d'alcool en quelques heures, puis repart avec son véhicule…
Sur le chemin du retour, juste après minuit, les policiers l'interceptent dans la rue Grimaldi car il circule en zigzagant. Ce trentenaire et célibataire ne fait aucun problème pour présenter ses papiers. Mais son haleine sent fortement l'alcool…
Direction la Sûreté publique pour mesurer le taux d'alcoolémie : 2,32 g/l !
"Complètement saoul"
"Quand je pense que vous deviez retourner à Breil-sur-Roya, on peut dire que les agents vous ont sauvé la vie, s'écrie, à la fois surpris et effrayé, le président Florestan Bellinzona. Vous avez été condamné sur le territoire français en mars 2008 puis en juillet 2011 pour des délits identiques. Malgré tout, vous continuez à conduire après avoir bu!"
Et le président d'interroger le prévenu: "Que faites-vous dans la vie?
- Je travaille beaucoup répond-il avec une voix feutrée et un air tout contrit d'avoir fauté. Je n'avais pourtant pas l'impression d'être dans l'incapacité de conduire…"
Pour la représentante du parquet, le détenu ne tient aucun compte des avertissements précédents.
"D'autant que le taux délictuel est de 0,25 mg/l, souligne le procureur Cyrielle Colle. Cet homme était complètement saoul et incapable de se rappeler la situation antérieure. Certes, il est repentant. Mais c'est un délinquant routier et la politique pénale demeure très sévère à Monaco…"
Dix jours d'emprisonnement sont requis.
"Pas un délinquant"
Sur le banc de la défense, Me Alice Pastor monte au créneau: "Mon client n'est pas un délinquant. Il a une vie parfaitement construite. Il s'est endetté afin d'acquérir un bien immobilier. De plus, s'il ne finalise pas son projet professionnel cette semaine, il va perdre son emploi. Il est incarcéré depuis trois jours. Si vous n'optez pas pour le sursis, préférez alors une peine fractionnée…"
Certes, le tribunal est allé au-delà des réquisitions du ministère public sur le quantum. Mais il a sauvé son emploi grâce à l'exécution fractionnée.
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