Tricherie pour un job au Fairmont

Les « sans-papiers » travaillent le plus souvent dans des secteurs où le personnel fait défaut : aide à la personne, BTP, hôtellerie… Justement, la dernière affaire citée au tribunal correctionnel a pour cadre l'hôtel Fairmont Monte-Carlo.

Article réservé aux abonnés
J.-M. F. Publié le 24/03/2016 à 05:14, mis à jour le 24/03/2016 à 05:14
Le tribunal de Monaco.Illustration Palais de Justice de Monaco
Le tribunal de Monaco. Photo Michaël Alesi

Les « sans-papiers » travaillent le plus souvent dans des secteurs où le personnel fait défaut : aide à la personne, BTP, hôtellerie… Justement, la dernière affaire citée au tribunal correctionnel a pour cadre l'hôtel Fairmont Monte-Carlo. Saïd, un Marocain de 33 ans sans profession, se présente à la direction du palace dans le courant du mois d'avril 2015 pour obtenir une place de commis.

Au moment de remettre les documents, le Niçois fournit une photocopie de carte d'identité française. Comme l'employeur a l'obligation de vérification pour toute personne embauchée, la DRH fait part de ses doutes à la Sûreté publique, le 31 août derrière. Elle estime qu'un membre du personnel a utilisé une pièce administrative falsifiée pour obtenir un emploi en Principauté.

« Comment avez-vous pu vous procurer cette photocopie d'un justificatif ? », demande le président Jérôme Fougeras Lavergnolle. « Je l'ai achetée 300 € à un inconnu, dans un cybercafé à Nice », soutient le prévenu. Le président s'étonne : « Vous n'avez jamais été condamné. Mais étiez-vous conscient de l'illégalité de ce que vous faisiez ? » Le Marocain avoue sans détours : « C'était le seul moyen de décrocher un emploi à Monaco. Je regrette. Mais à ce jour, je suis en voie de régularisation… »

Le procureur Alexia Brianti estime alors que « la réalité humaine ne nécessitait pas de commettre des infractions en Principauté. Monsieur savait qu'il ne pouvait pas être embauché. Comme il reconnaît ses torts, un avertissement de dix jours d'emprisonnement assortis du sursis est suffisant ».

Le tribunal sanctionnera le prévenu par une amende de 500 € avec sursis.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.