L'affaire de l'année à Monaco a été jugée… à Marseille ! En effet, il est revenu au tribunal correctionnel de la cité phocéenne de se pencher sur le dossier de la tour Odéon, l'un des volets de l'affaire dite « mains propres ».
Fin novembre, le maire de Beausoleil, Gérard Spinelli, ainsi que Paolo et Claudio Marzocco se sont retrouvés à la barre dans le cadre d'un dossier de corruption supposée entourant la construction de la tour Odéon.
Selon l'accusation, Gérard Spinelli aurait touché au moins 65 000 euros en liquide pour laisser se construire cette tour de 170 mètres de haut qui obstrue une partie de la vue des habitants de sa commune. En clair, pour ne déposer aucun recours contre le permis de construire.
Dès le début de l'affaire jusqu'au procès en correctionnelle, les Marzocco et le maire de Beausoleil ont nié l'accusation de corruption. Laquelle accusation s'appuie sur les déclarations de Lino Alberti, vieil ami de Spinelli, qui aurait préparé une enveloppe pour « l'ami Gérard », « le copain de Beausoleil ». Gérard Spinelli, celui qui est visé, conteste avoir perçu le moindre centime. Il ne serait pas le bon Gérard…
Les juges rendront leur décision le 25 janvier prochain. Les deux procureurs de la République ont requis contre Gérard Spinelli trois ans de prison avec sursis, 65 000 e d'amende et, surtout, trois ans d'inéligibilité ; contre les frères Marzocco, deux ans avec sursis et 100 000 e d'amende chacun ; contre Lino Alberti, cinq ans de prison dont trois ferme et un million d'euros d'amende.
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