Six mois de prison requis pour le vendeur de cocaïne à Monaco

Un jeune belge a été retenu en détention jusqu'à sa comparution. L'homme est soupçonné d'être vendeur et intermédiaire dans une affaire de stupéfiants. Le verdict sera rendu aujourd'hui, 3 novembre.

J.-M. F. Publié le 03/11/2015 à 09:09, mis à jour le 03/11/2015 à 09:12
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Dans cette affaire, le tribunal rendra son délibéré le 3 novembre.

Un jeune belge a été retenu en détention jusqu'à sa comparution. L'homme est soupçonné d'être vendeur et intermédiaire dans une affaire de stupéfiants. Le verdict sera rendu aujourd'hui, 3 novembre.

Jamais il ne pensait se retrouver un jour menotté devant le tribunal correctionnel pour une affaire de trafic de stupéfiants ! Pourtant Jonathan était venu libre pour comparaître à l'audience.

Mais il n'avait répondu à aucune convocation à l'époque, quand la police enquêtait sur les dealers d'une boîte de nuit de la darse nord. Il n'avait pu être ni interrogé ni confronté…

Alors la Justice monégasque a préféré maintenir ce jeune Belge de vingt-neuf ans en prison jusqu'à son jugement en délivrant un mandat d'arrêt dès son arrivée sur le Rocher.

"Il faut éviter que le prévenu se soustraie une nouvelle fois à la justice"

Son avocat, Me Lionel Budieu, du Barreau de Nice, demande aussitôt sa libération. Mais le Parquet général s'y oppose fermement. "Son arrestation et sa mise en détention, déclare Mlle Alexia Brianti, sont une garantie de présentation. Il faut éviter tout risque de voir le prévenu se soustraire une nouvelle fois à la justice. D'autant qu'il lui est reproché d'avoir provoqué de graves troubles à l'ordre public en Principauté avec la vente de cocaïne."

"Je n'ai jamais transporté, importé, payé et vendu de la cocaïne"

Infraction reprise par le président Jérôme Fougeras Lavergnolle au temps où cette personne travaillait dans ce lieu à la mode sur la route de la Piscine. "C'était entre janvier 2013 et février 2014, vous aviez été embauché en qualité de chargé de relations publiques. En fait, votre arrivée concordait avec la venue successive de trois gros dealers. Et vous auriez même servi d'intermédiaire…"

Dans le box, l'homme réfute ces accusations. "J'ai juste fait les présentations… En revanche, si j'ai détenu, offert, acheté et consommé de la drogue pendant un an, je n'en ai jamais transportée, importée, payée et vendue."

"Vous disirez être en Belgique alors qu'en réalité vous travailliez à Cannes"

Le président demeure sceptique… "Pourquoi à chaque convocation répondiez-vous que vous étiez en Belgique, alors qu'en vérité vous travailliez à Cannes ? À croire qu'une sorte d'impunité planait sur l'établissement à l'époque!"

S'en suit un bredouillage du prévenu. "Je ne sais pas… Je suis parti parce que je ne supportais plus l'ambiance…" Pour le procureur "Monsieur est là pour s'expliquer. Il se présente comme un petit consommateur. En fait, les éléments au dossier démontrent une implication beaucoup plus importante avec un rôle de vendeur et d'intermédiaire. Plusieurs personnes le mettent en cause. Une peine de six mois de prison ferme s'impose."

La défense, sur un ton péremptoire répliquera: "Sur cent dix personnes interrogées, une seule le déclarera très suspect. Un autre s'est rétracté en accusant Pépé. Mon client est une grande gueule qui aime être dans la lumière. Mais pas un dealer… Libéré cet homme et condamnez-le à une amende…"

Le tribunal rendra son délibéré le mardi 3 novembre.

 

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