"Attitude surprenante et inquiétante"
Un dialogue constructif s’installe jusqu’au consensus pour quitter les lieux. Faux départ! L’étudiant revient un quart d’heure plus tard…
"Vous envoyez violemment votre poing sur la mâchoire gauche du policier, retrace le président Jérôme Fougeras Lavergnolle. Des renforts arrivent aussitôt pour vous interpeller. Les enregistrements de la vidéosurveillance démontrent la difficulté des fonctionnaires à vous maîtriser afin de vous conduire à la Sûreté publique. En voyant ces images, vous allez reconnaître votre infraction…"
Car tout souvenir de brutalité avait déserté son cortex.
La partie civile ne manquera pas de souligner l’attitude surprenante et inquiétante du prévenu.
"Il fait semblant d’être calme, rapporte Me Hervé Campana. Soudain, il se retourne et met un coup de poing sur le visage de mon client qui n’était pas sur ses gardes. Malgré ses excuses, ce jeune homme devra réparer le préjudice. Les conséquences peuvent être graves. Je sollicite 4.000 euros"
"Déconnecté de la réalité..."
Le procureur Alexia Brianti reviendra sur les faits de violence et d’agressivité.
"Un dérapage inconcevable, inadmissible. Même menotté, il a fallu des renforts pour contenir ce Monsieur et faire usage de la force. Il a déjà été impliqué dans une affaire d’irascibilité, mais jamais condamné. Il doit se tenir à carreau. Une peine de trente jours de prison assortie du sursis s’impose."
Afin d’éloigner un éventuel déterminisme, Me Xavier-Alexandre Boyer évoque "la simple récupération d’effets laissés dans l’établissement. C’est un acte irréel si l’on se réfère à son état. Il était déconnecté de la réalité. C’est une erreur et mon client est choqué par son propre comportement. Ramenez l’amende à de plus justes proportions."
Le tribunal s’en tiendra à huit jours avec sursis, une contravention à 75 euros et au versement de 1.500 euros au plaignant.
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