Au douzième jour d'audience du procès à Aix-en-Provence des assassins présumés de la milliardaire monégasque Hélène Pastor et de son majordome Mohamed Darwich, défense et accusation s'affrontent à nouveau mais cette fois sur le mobile financier.
Depuis deux jours, la cour d'assises tente d'y voir clair dans les sociétés de Wojciech Janowski, gendre d'Hélène Pastor et commanditaire présumé du double crime survenu le 6 mai 2014 à Nice. Il apparaît que le suspect ne tirait pas de revenus de ses entreprises. "Et alors ?", s'emporte Me Eric Dupond-Moretti. "Quel est le lien avec la mort d'Hélène Pastor. Janowski n'était pas son héritier."
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La défense reproche à l'avocat général Bruno Cortès d'avoir fait citer "pléthore de témoins", censés éclairer la cour et les jurés sur le volet financier du dossier. L'accusation réplique: "C'est la défense de M. Janowski qui a invité le juge d'instruction à pousser les investigations financières."
La défense estime aujourd'hui que cet aspect de l'enquête "pourrit l'audience avec des choses anecdotiques", dixit Eric Dupond-Moretti. "On a construit de toute pièce un mobile financier ", critique l'avocat.
Les enquêteurs restent persuadés que les mauvaises affaires de Janowski, notamment en Pologne, l'auraient poussé à éliminer la mère de sa compagne. Compagne dont l'argent servait à faire fonctionner artificiellement les sociétés de Wojciech Janowski.
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