Prison ferme pour un jeune français falsificateur de chèques bancaires

Un Neuilléen a été condamné pour avoir falsifié deux chèques et encaissé frauduleusement la somme de 1.200 euros,

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JEAN-MARIE FIORUCCI Publié le 03/12/2018 à 09:00, mis à jour le 03/12/2018 à 08:37
Le Palais de justice de Monaco en voit de toutes les couleurs au fil des audiences. Photo Cyril Dodergny

La technique était peut-être bien rodée! Mais elle n’a pas fait florès. Pour avoir falsifié deux chèques et encaissé frauduleusement la somme de 1200 euros, un Neuilléen (Neuilly-sur-Seine) a été condamné à une peine de trois mois de prison ferme par défaut.

Car, mardi dernier, il ne s’est pas présenté, à la barre du tribunal correctionnel. Inutile de se demander si ce jeune homme, sans profession, avait d’autres occupations beaucoup plus «lucratives» dans la région parisienne.

Mais au cours du printemps 2017, il a cru plus facile de garnir son porte-monnaie grâce aux formulaires bancaires contrefaits plutôt que du fruit de son travail.

"On est face à une délinquance astucieuse"

Dans cette histoire d’argent facile, le prévenu avait réussi, à l’époque, à intercepter un chèque d’une SAM monégasque destiné à un créditeur.

De sa plus belle imitation, il avait surchargé le nom du bénéficiaire en préférant le sien. Puis, à l’aide de quittances inventées pour rassurer un établissement francilien de la Société Générale, il ouvrait un compte pour faciliter l’encaissement du montant mentionné. Soit 1.200 euros. Entre-temps, la SAM n’avait entrepris aucune démarche puisque six mois plus tard le chèque était encaissé. Jusqu’au jour où le destinataire du paiement s’est inquiété de n’avoir toujours rien reçu.

L’enquête révèle, après de longues et précieuses investigations, l’identité du coupable. Entendu par les policiers français, l’intéressé affirme n’avoir ouvert aucun compte bancaire… Mis devant le fait accompli, il maintient ses déclarations mais en évoquant le vol de sa carte d’identité. Une ultime vérification démontre que le document qui a servi à la création du compte est bien celle que le prévenu a en sa possession...

"Des personnes, raconte le président Florestan Bellinzona, dont ce personnage ne pouvait pas révéler l’identité, lui auraient demandé de l’encaisser... D’autre part, comment ce jeune homme de 25 ans a pu ouvrir un compte le 14 avril et déposer le chèque deux jours plus tard? Il a certainement réussi à se procurer de faux documents… En revanche, pour le second chèque, d’un montant de 1.170 euros, la falsification était tellement grossière qu’il a été rejeté et la banque a aussitôt clos le compte en question. Côté casier judiciaire français, il a des condamnations pour vol, stupéfiants, conduite sans permis…"

"Cet homme n’a cessé de mentir"

Le procureur Alexia Brianti n’éprouve aucune surprise en constatant l’absence du prévenu à l’audience.

"Le chèque a été frauduleusement soustrait et surchargé afin d’atterrir sur son compte! S’en suit une escroquerie grâce à des fausses factures! Cet homme n’a pas cessé de mentir. On est face à une délinquance financière astucieuse. Compte tenu de ses antécédents et du caractère réfléchi de l’infraction, vous prononcerez une peine de trois mois ferme."

Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public.

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