Lundi matin, la Cour d'appel correctionnelle, présidée par Sylvaine Arfinengo, a rendu son arrêt dans l'affaire du « siphonneur » de portefeuilles. La juridiction, par la voix du rapporteur Éric Senna, a confirmé la culpabilité du prévenu, un Roumain de 34 ans, et a aggravé la peine de trois mois de prison ferme prononcée par le tribunal correctionnel, avec un mois supplémentaire (notre édition du 16 août 2018).
Cette décision semble liée à la prise en compte de la vulnérabilité des victimes, essentiellement des personnes âgées, et le mode opératoire. Le subtil stratagème, en effet, très proche d'une technique de prestidigitation, n'apparaissait nullement comme une possible improvisation. D'autant que l'intéressé démontre une grande dextérité répétée sur plusieurs jours.
Les faits remontent aux 10, 11 et 13 août derniers, entre 13 h et 14 h. Trois victimes ont été délestées, en tout, de quelque 1 000 € sur les boulevards des Moulins et de Suisse. Grâce à la perspicacité des enquêteurs, le larron a été rapidement interpellé. Le prévenu a reconnu les infractions reprochées, prétextant l'achat d'une voiture en Italie avec 3 500 €. Pour augmenter cette somme, il avait joué l'intégralité de l'argent au casino. Après avoir tout perdu, il était venu à Monaco pour se refaire.
Un quatrième vol
« Il y a beaucoup de gens riches, déclarait-il à l'audience de flagrance. Avec des personnes relativement âgées, il est plus facile de détourner leur attention… J'ai deux enfants et une concubine. Je les ai quittés il y a cinq jours… »
Il est bon de préciser également que l'intéressé a comparu de nouveau, menotté, devant le tribunal correctionnel le mardi 2 octobre à la suite de la plainte d'une quatrième victime. Toujours en sollicitant obséquieusement la monnaie sur 2 €, il avait dérobé à la plaignante la somme de 800 €.
Devant les juges, le Roumain ne reconnaissait pas le délit reproché. Il le contestait pour des raisons d'amnésie subite… Alors, fera-t-il encore appel de cette dernière décision ? Il aurait tout intérêt à réfléchir après l'arrêt rendu par la Cour d'appel…
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