Nice propose de mettre à disposition un local municipal pour créer un centre de rétention administrative temporaire

Le maire de Nice Christian Estrosi et son premier adjoint délégué à la Sécurité Anthony Borré ont écrit au ministre de l’Intérieur lui proposant un local municipal pour créer un centre de rétention administrative (CRA) temporaire.

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Axelle Truquet Publié le 28/03/2023 à 17:58, mis à jour le 28/03/2023 à 18:28
Le CRA est actuellement situé au commissariat Auvare. Photo Dylan Meiffret

Avec 40 places, le centre de rétention administrative (CRA) situé au sein du commissariat Auvare à Nice est manifestement trop petit pour répondre aux besoins.

Alors le maire Christian Estrosi et son premier adjoint délégué à la Sécurité Anthony Borré ont formulé une proposition au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin: "Mettre à disposition un local municipal afin de créer un centre de rétention administrative provisoire".

"Nous faisons face à une problématique particulière à Nice car il n’y a pas suffisamment de places au CRA, a indiqué ce mardi Anthony Borré à l'occasion d'un entretien avec Nice-Matin. Nous avons donc proposé de mettre à disposition un local municipal où créer un CRA temporaire. Nous avons déjà identifié trois lieux qui pourraient s’y prêter. En revanche, il sera de la compétence du ministère de l’Intérieur d’organiser les choses. Cela constitue une réponse concrète."

Pour bien comprendre, le centre de rétention administrative est le lieu dans lequel l’étranger en situation irrégulière attend son renvoi dans son pays d’origine suite à une décision d’éloignement. Il ne peut y rester plus de 48 heures sauf prolongation par le juge (lorsque le départ immédiat n’est pas possible).

Cette proposition n’intervient pas ex nihilo, elle s’inscrit dans un "contexte de lutte contre la délinquance à Nice", glisse Anthony Borré.

Attention, cela ne signifie en aucun cas qu’insécurité et immigration sont liées. En revanche, les observations policières laissent penser que des étrangers en situation irrégulière sont régulièrement utilisés par des réseaux pilotant des trafics de drogue.

Le raisonnement de la municipalité est donc de dire que si ces personnes sont prises en charge rapidement, présentées devant un juge et le cas échéant placées en CRA, elles échappent ainsi à la mainmise des trafiquants.

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Monaco-Matin

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