Après un contrôle de police effectué à Monaco, un jeune voleur à l'esprit fragile, a été confondu par les fonctionnaires grâce à une photo. Le Tribunal correctionnel condamne le prévenu à un mois de prison avec sursis.
C'est un accro du vol ! À tout juste 22 ans, le parcours judiciaire de Mickael est déjà jalonné de nombreuses condamnations depuis son adolescence. Incarcéré en France jusqu'en 2016 pour une autre affaire de cambriolage, il n'a pas pu s'expliquer devant le tribunal correctionnel pour la dégradation volontaire de propriété et le vol d'une moto Harley Davidson qui lui sont reprochés.
Le prévenu, dont l'état relèverait plus de la psychiatrie que de la prison, a écopé d'un mois avec sursis. Ce qui explique la « clémence » des juges…
Photographié à Monaco
Les faits. Le 19 février, cet homme fracture une porte de la résidence Château-Amiral. Il se précipite dans le parking. Enfourche l'engin de légende et s'en va… Le propriétaire déposera plainte. Le hasard aidera les policiers.
Mickael avait été contrôlé auparavant à Monaco et photographié. En visionnant les images de vidéosurveillance, les fonctionnaires ont vite fait le rapprochement, grâce à sa tenue vestimentaire.
Pour le président Cyril Bousseron, « le service d'entraide entre les polices française et monégasque permettra aux enquêteurs d'identifier le suspect. Ce suspect était également recherché dans l'Hexagone pour le vol d'un Porsche Cayenne ». Aujourd'hui, il est détenu au centre hospitalier Sainte-Marie, à Nice, et des rapports d'experts évoquent son parcours chaotique depuis l'enfance.
« Pas la maturité d'un adulte »
D'après un témoignage, « il a passé le plus clair de son temps en détention. Comme il n'a pas la maturité d'un adulte, le personnage est difficile à comprendre. En fait, il raisonne comme un enfant de 8 ans. Il est dans l'isolement ».
Le procureur Aline Brousse évoquera cette absence de discernement. « Toutefois, suite au rapport d'expert, et compte tenu de sa responsabilité, il est punissable. Pour son incarcération à Monaco, la meilleure condamnation serait une peine avec sursis de douze mois… »
Pour sa défense, Me Régis Bergonzi est d'accord. « Avec du sursis, les psychiatres pourront soigner le prévenu en France. C'est un homme déconnecté de la réalité ! Je l'ai rencontré et j'ai vu où il habite ! Sa chambre de 10 m2est un taudis insalubre entre mégots, déchets d'aliments, peuplé de cafards et souillé d'excréments. Il règne une odeur de putréfaction. Il faut lui éviter la case prison ! Soyez indulgents… » Le message est passé !
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