Depuis quelques semaines, un nouvel arsenal législatif issu de la Convention du Conseil de l’Europe sur une approche intégrée de la sécurité, de la sûreté et des services lors des matches de football et autres manifestations sportives [comme le basket pour Monaco, ndlr] a été transposé dans le droit positif monégasque, tout comme dans dix autres nations signataires en Europe. Des textes qui viennent dépoussiérer des normes remontant aux années quatre-vingt et au drame du Heysel.
Désormais la qualification de "hooliganisme" pourra être retenue pour des faits commis aux abords du stade, notamment dans les "fan zone".
"Avec ces nouvelles dispositions, on va aussi avoir accès à des interdictions de stade (IDS) judiciaires, prononcées par le juge comme une peine complémentaire qui peut aller jusqu’à cinq ans, contre deux ans aujourd’hui", précise le commandant Fabien Vachetta, en charge de ses questions à la Sûreté publique de Monaco.
L’IDS ou la hantise du passionné de foot, la punition ultime tant sa durée est un crève-cœur.
Jusqu'à cinq ans d'interdiction de stade
Actuellement six Ultras (monégasques et français) de l’ASM font l’objet d’une IDS administrative validée par le Ministre d’État sur proposition du Département de l’Intérieur, lui-même notifié par la Sûreté publique. Tous doivent donc pointer à chaque rencontre dans les locaux de la Sûreté publique.
La dernière mesure restrictive a été prononcée à l’égard d’une "mule". Une femme prise avec 25 fumigènes dans un sac de sport le jour des 25 ans des Ultras Monaco 94, en février 2019. Preuve que les nouveaux textes seront mieux adaptés, elle avait été jugée pour infraction à la législation sur les armes, désormais elle le serait pour introduction d’engins pyrotechniques.
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