Le tribunal clément avec un supporter de l’OGC Nice qui avait allumé un fumigène

Après avoir été privé de matchs de l’OGC Nice depuis quinze mois, un jeune supporter, qui avait allumé un fumigène en août 2022, vient d’être autorisé à revenir à l’Allianz Riviera.

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Christophe Perrin Publié le 16/11/2023 à 22:30, mis à jour le 17/11/2023 à 07:57
L’utilisation de fumigènes est, en principe, interdite dans les stades et expose les clubs de football à des sanctions. Photo Patrice Lapoirie

Sale journée ce 29 août 2022. Non seulement l’OGC Nice, son club de cœur, a été battu par l’OM mais Maxime, 19 ans, apprenti mécano, s’est retrouvé en garde à vue.

Son tort: avoir allumé un fumigène dans la Populaire sud. Sans antécédent judiciaire, le jeune supporter s’est retrouvé remis en liberté sous contrôle judiciaire avec une interdiction de stade. Le parquet lui a proposé une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Maxime a refusé: six mois de prison avec sursis, passe encore, mais les trois ans d’interdiction d’aller encourager son équipe fétiche, contraint de pointer à chaque rencontre à la gendarmerie de La Trinité, lui a paru une sanction trop lourde.

C’est ainsi que le jeune homme se retrouve en correctionnelle. Le Gym, partie civile, mais pas représenté au procès, lui réclame un euro de dommages et intérêts, rappelant, dans un courrier adressé au président Alain Chemama, que "l’utilisation d’engins pyrotechniques présente un danger".

"Je tiens à m’excuser, c’est tout ce que j’ai à dire", déclare Maxime qui a toujours reconnu les faits. La procureure Caroline Blasco requiert un an d’interdiction de stade et 500 euros d’amende.

"Il a déjà raté 55 matchs"

Me Jordan Haddad, avocat de la défense, débute par une attaque du club en exhibant quelques photos: "L’OGC Nice s’offusque de l’utilisation de fumigène, alors qu’il arrête d’en faire la promotion sur les réseaux sociaux!" Me Haddad souligne que son client n’a pas allumé une torche mais un pot de fumée, réputée moins dangereux. "Vous avez compris qu’il n’a pas le profil d’un hooligan. C’est un passionné qui venait de se payer un abonnement avec ses premiers salaires." "Cela fait quinze mois qu’il pointe à chaque match. Il en a raté 55", note l’avocat, qui se félicite de réquisitions "plus adaptées" que la proposition du parquet lors de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).

Le président Alain Chemama siffle la fin de la partie avec 300 euros d’amende avec sursis, un euro symbolique à verser au club mais sans prononcer d’interdiction de stade, considérant que le supporter repentant avait déjà suffisamment été puni.

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