Le sommelier cachait du cannabis dans le faux plafond

Un Roquebrunois travaillant dans un hôtel monégasque a été appréhendé pour avoir dissimulé de la drogue sur son lieu de travail. Le prévenu écope de trois mois de prison avec sursis.

J.-M. F. Publié le 13/11/2015 à 09:01, mis à jour le 13/11/2015 à 09:24
Palais de Justice de Monaco6
Le tribunal correctionnel a condamné l’employé de l’hôtel à trois mois de prison avec sursis. (Photo Cyril Dodergny)

Un Roquebrunois travaillant dans un hôtel monégasque a été appréhendé pour avoir dissimulé de la drogue sur son lieu de travail. Le prévenu écope de trois mois de prison avec sursis.

Sa soif d'images psychédéliques, le sommelier ne la trouvait pas dans ses bouteilles mais de préférence dans l'herbe de cannabis.

Afin de retrouver cette intimité temporaire avec les effets psychotropes, jusque dans sa vie professionnelle, Serge dissimulait la drogue dans le faux plafond d'un hôtel monégasque.

Alertés par la sécurité du palace dans le cadre d'une autre affaire, les enquêteurs de la Sûreté publique ont fait cette drôle de découverte et pu appréhender le prévenu afin qu'il comparaisse devant le tribunal correctionnel.

L'affaire débute en mai dernier. Un agent de sécurité appelle les policiers à la suite des multiples vols dans le vestiaire des employés du palace.

"Si tu en veux, sers-toi"

Les enquêteurs, à la recherche du moindre indice pour rendre probable l'existence d'une infraction, multiplient les investigations et fouilles. Jusqu'au plafond!

Surprise: ils découvrent un pot renfermant quelque 30 g d'herbe, posé sur la cloison.

Au cours des interrogatoires, un salarié se souvient d'une réflexion du sommelier: "Si tu en veux, sers-toi!"

"Comment est-il possible, s'insurge le président Jérôme Fougeras Lavergnolle, d'absorber de la drogue sur son lieu de travail? C'est grave! Depuis quand date votre addiction?"

Réservé, ce résident de Roquebrune-Cap-Martin avoue qu'il était "un consommateur occasionnel. Un jour, dans le courant du mois de janvier 2015, j'ai pris le risque de transporter ce pot à Monaco pour m'en débarrasser…"

Le président, sceptique: "C'était pour le vendre ou pour l'offrir, même si cela ne vous est pas reproché?" Le prévenu n'avait aucune intention de commercer: "J'ai dit à un collègue de se servir pour en finir plus vite…"

Le procureur général Jacques Dorémieux est sceptique.

"Ce produit est trouvé à disposition des employés de l'hôtel, conclut-il dans ses réquisitions. C'est inacceptable! La justice doit condamner cet homme à une peine de six mois d'emprisonnement assortie du sursis."

Le tribunal réduira les réquisitions du ministère public de moitié : trois mois avec sursis.

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