En période du Grand Prix de F1, alcool et vitesse se conjuguent au présent et en même temps pour une majorité de conducteurs à la recherche de sensations.
Certainement grisé par l’ambiance et la boisson, un prof de maths lyonnais n’a pas su compter jusqu’à deux: le chiffre limite pour éviter l’état d’ivresse au volant.
Le 25 mai dernier, au court d’un tour sur le mythique circuit, arrivé à hauteur de la rue Caroline vers 3h10, il heurte avec son véhicule les glissières de sécurité. Les policiers, dont le QG est à deux pas, arrivent dans la seconde pour porter secours à l’automobiliste.
Un taux d’alcoolémie
de 0,73 mg/l
Heureusement, il n’est pas blessé. Mais il tient une bonne cuite avec une alcoolémie de 0,73 mg/l. D’où sa comparution devant le tribunal correctionnel.
À l’audience, le président Jérôme Fougeras Lavergnolle essaie de comprendre le comportement du prévenu. "Pourquoi pareille initiative au moment d’une très forte affluence en Principauté?"
Le prévenu reconnaît avoir passé la soirée dans les établissements du port Hercule. "Avec l’atmosphère et l’entourage on ne se rend pas bien compte. J’ai bu deux verres de vin et quelques gorgées d’alcool plus tard…"
Réaction du magistrat: "Alors, pour quelle raison prenez-vous la contre-allée du boulevard Albert-Ier?"
"il fallait prendre un taxi dès le départ"
La réponse se limite à mettre le véhicule dans le parking. "Mais c’était une manœuvre dangereuse où vous auriez pu blesser une personne, sermonne le président. Il fallait prendre un taxi dès le départ. Vos casiers monégasque et français sont vierges…"
Avec une pointe d’humour caustique, le premier substitut Olivier Zamphiroff joue sur l’évidence d’un comportement fautif gravissime: "Nul besoin d’être féru en mathématiques. Au niveau de l’ivresse, les chiffres sont simples: à 0,25 mg le taux est contraventionnel; à 0,40 mg il est délictuel; et au-dessus le risque d’accident est mortel. Le parquet général n’est pas féroce: c’est un appel à la vigilance. Pour cette fois, c’est une peine d’amende qu’il ne faut pas croire prononcée benoîtement: 500 euros plus une contravention à 45 euros"
Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public.
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