Le procès fleuve de Airbus et Air France, poursuivis pour "homicides involontaires" dans l’affaire du crash du Rio-Paris, entre dans sa dernière ligne droite après huit semaines de débats.
L’avion s’était abîmé en mer le 1er juin 2009, faisant 228 victimes.
L’avocat de la famille de Clara Amado – cette Varoise faisait partie de l’équipage du vol AF447 – doit prendre la parole ce mardi à la barre du tribunal correctionnel de Paris, à la veille des réquisitions du parquet.
"Les parties civiles sont déçues"
"Même si elles sont rassurées par la manière dont est tenue l’audience par la présidente, les parties civiles sont déçues du comportement des prévenues (les sociétés Airbus et Air France sont poursuivies en tant que personnes morales, Ndlr). On est très, très loin des simagrées du début du procès", commente Me Jean-Claude Guidicelli. Les deux entreprises déclinent toute responsabilité.
Le pénaliste varois devrait notamment rappeler que dans cette douloureuse affaire, "le premier jugement est venu de Toulon avec une décision, sur le plan civil, de la commission d’indemnisation des victimes d’infractions qui avait estimé, dès 2010, qu’il y avait suffisamment d’éléments pour retenir une faute ".
À l’époque, Me Guidicelli avait saisi cette juridiction pour solliciter une provision sur la réparation des préjudices de la famille de Clara Amado.
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