"La justice, j’en ai toujours rêvé": Maxime Maillet fait son entrée au parquet général de Monaco

Haut trentenaire, le magistrat référendaire monégasque a intégré depuis le 30 janvier les rangs du parquet général de Monaco avec la louable intention de "travailler pour son pays".

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Jean-Marie Fiorucci Publié le 22/03/2023 à 08:06, mis à jour le 22/03/2023 à 10:57
À l’issue de la prestation de serment dans la vaste Cour d’appel, entourant le magistrat référendaire Maxime Maillet, de gauche à droite: le procureur général Morgan Raymond, la présidente du Tribunal de première instance Françoise Barbier-Chassaing, et le vice-président Jérôme Fougeras Lavergnolle, le juge d’instruction Ludovic Leclerc. Photo DR

Vérité, justice, patrie. Trois mots que le substitut Maxime Maillet, obsédé par l’injustice, se plaît à répéter. D’ailleurs, il les applique en permanence à lui-même depuis sa jeunesse passée dans la "ville rose". Il a même trouvé une occasion supplémentaire de prôner inlassablement sa devise avec son entrée au parquet général de Monaco, le 30 janvier dernier.

Magistrat ouvert à l’action bénéfique du droit, il vient de prêter serment devant la Cour d’appel à l’issue de deux années passées au sein de l’École de la magistrature à Bordeaux. Il est donc conduit dans le "cursus" imposé par l’institution monégasque: un an au parquet (comme substitut), un an au siège (comme juge).

"Je ne ferme aucune porte de la magistrature"

Cet avocat de formation au Barreau de Paris, licencié en économie et en droit, avec une maîtrise et un Master 2 de droit public, apparaît bien armé pour s’intégrer dans la longue suite de la première scène judiciaire qui nous soit parvenue: celle figurant sur le bouclier d’Achille et décrite par Homère dans "l’Iliade". Après six années passées au sein de l’Administration monégasque d’abord au Service du contentieux des affaires juridiques du gouvernement princier, puis à la Direction des services judiciaires, Maxime Maillet se présentait au concours d’accès à la magistrature monégasque. Une formation à l’E.N.M., et le voilà arrivé dans le giron du palais de justice, fin prêt à recourir à la judiciarisation de la société.

"Quel accueil! Aussi bien de la part du procureur général Morgan Raymond, que des personnels de greffe et assistants. J’y ai rencontré des collègues disponibles et bienveillants. Leurs comportements, particulièrement chaleureux m’ont permis d’appréhender de la meilleure des manières mes nouvelles fonctions." 

Dès lors, le substitut a très vite baigné dans les infractions de toutes sortes, du matin au soir. Il aime ça ! Personnage au demeurant tranquille, d’allure aimable avec un ton posé, Maxime Maillet a une certaine vision de sa profession.

"J’aspire à faire mon travail du mieux possible. Je me sens intéressé par toutes les fonctions et je ne ferme aucune porte de la magistrature. Discipline et déontologie sont là pour me guider sans cesse dans la bonne direction.". Le respect des principes et devoirs lui tient en effet à cœur. Avec des parents médecins, il est évident qu’il soignera pour l’heure ses réquisitions comme son parcours professionnel. Sans oublier sa saine curiosité pour la vie des gens en général, prévenus ou non. C’est aussi un mari aimant et un père comblé avec une petite fille de trois ans et demi.

Voilà le substitut fin prêt à participer à la renommée de Monaco, "peut-être plus sur le plan judiciaire dans mon cas." 

Et l’événement méritait d’être signalé! Il est rarissime de constater l’arrivée de magistrats monégasques. Aucun n’avait monté les marches du palais de justice depuis plus de dix ans! Une histoire de numerus clausus? Plutôt une volonté de garantir une justice impartiale!

Une majorité de juges nationaux, sur un si petit territoire, aboutirait immanquablement à des relations plus ou moins proches avec les prévenus. Or, la justice à Monaco se targue avec justes raisons de répondre aux standards internationaux, notamment ceux du Conseil de l’Europe en termes de procès équitables.

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Monaco-Matin

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