"J'ai eu une pulsion": Il agresse sexuellement une femme assoupie sur un banc à Monaco

Un SDF interpellé en état d'ivresse a comparu devant le tribunal de Monaco pour avoir touché le sexe d'une jeune femme assoupie sur un banc de La Principauté.

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JEAN-MARIE FIORUCCI Publié le 28/11/2019 à 11:00, mis à jour le 28/11/2019 à 09:25
C’est sur un banc du square Winston-Churchill que l’agression sexuelle a été commise. Photo d'illustration Cyril Dodergny

Cet homme a une bien étrange façon de présenter ses civilités à une jeune fille. Attiré par cette personne allongée sur un banc du square Winston-Churchill, le 12 juillet dernier, vers 15h30, il s’est approché pour lui toucher… le sexe. Choquée par ce geste plus que déplacé, la victime a alerté la Sûreté publique.

Les policiers, avec les enregistrements de la vidéosurveillance, ont cerné dans la soirée l’odieux personnage. Il a été interpellé à 20h22, alcoolisé, dans les rues de Monaco. La description de la personnalité de ce SDF vivant du RSA est faite par la présidente Françoise Barbier-Chassaing.

"Elle m’a plu! J’ai eu une pulsion"

"Jamais condamné en Principauté, ce n’est pas le cas en France avec deux mentions pour violence sur le casier. Vous êtes d’ailleurs défavorablement connu dans l’Hexagone pour des faits d’attentat à la pudeur. Car vous avez souvent recours à la masturbation pour soulager vos envies.

Certes, le tribunal apprécie, malgré votre situation, que vous ayez fait le déplacement pour cette audience afin de vous expliquer. Mais qu’est-ce qui vous a pris de toucher cette femme qui se reposait sur un banc avec le bras gauche sur les yeux pour se protéger de la lumière? Quand elle a crié, vous vous êtes enfui…"

Le quinquagénaire, à la barre, conteste les faits. "Je n’ai jamais touché cette femme. Elle m’a plu! J’ai eu une pulsion et je l’ai embrassée. Elle n’a pas crié. Je n’ai rien fait de mal de l’avoir touchée avec la bouche. J’avais le doigt blessé au point d’être dans l’impossibilité de l’effleurer…"

"J’ai bien senti son geste"

La version de la plaignante est différente: "Je m’étais assoupie car je travaille à Monaco tôt le matin dès 6 heures. J’ai bien senti son geste. Je n’ai pas souvenir d’avoir été embrassée…"

À ce jour, aucun suivi psychologique n’a été programmé pour le prévenu originaire des Antilles, qui "entend des voix. J’étais venu en Principauté pour visiter ce pays. Je n’y reviendrai plus. Ça fait quinze mois que j’ai rejoint la Métropole et je n’ai toujours pas de compagne…"

À ce sujet, afin d’assouvir ses besoins, ce Français d’outre-mer a parfois "recours à des professionnelles", note la présidente.

Le premier substitut Olivier Zamphiroff, se limite simplement à l’attouchement.

"Cet homme s’exprime du bout des lèvres. Mais il ne veut pas reconnaître sa main portée au sexe de cette femme. Pourtant, la sincérité de la victime est marquante. Ce contemplatif, parti de son île, sans famille, passe sa vie à rêver dans un monde meublé de fantômes et d’une victime sans défense. Cela doit s’arrêter. Je propose un sursis simple avec une peine de quatre à sept mois."

Le tribunal s’en tiendra à cinq mois avec sursis.

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