L'interpellation de trop? Un Marocain a été interpellé une quatrième fois en état d'ivresse au volant de sa voiture en direction du Cap-Martin. Le tribunal de Monaco condamne le prévenu à dix jours ferme.
Dans ses excès alcooliques répétés, Nabil, Marocain sans emploi, est-il à la recherche de l'oubli d'une vie réglée par le seul revenu RSA? Ce résidant de Roquebrune-Cap-Martin, âgé de vingt-cinq ans, menottes aux poignets, a comparu devant le tribunal correctionnel selon la procédure de flagrant délit pour avoir conduit un véhicule avec un taux d'alcoolémie de 0,85 mg/l. Il a écopé d'une peine de dix jours de prison ferme.
Le jeudi 20 août, le prévenu a passé sa soirée à "La Rascasse", en compagnie d'amis. Après avoir bu quatre verres de rhum, il repart vers 3 h avec sa voiture pour rejoindre son domicile.
Mais au niveau de l'Office de tourisme, il est arrêté par un policier, car il présente tous les signes d'une conduite en état d'ivresse.
Le président Jérôme Fougeras-Lavergnolle s'étonne d'un tel comportement. "Vous n'étiez pas en mesure de prendre le volant après avoir ingurgité autant d'alcool fort!"
Je me sentais pourtant en état de conduire", répond Nabil.
Avez-vous un problème d'addiction? Car vous avez été déjà condamné à plusieurs reprises tant en France qu'à Monaco pour les mêmes faits!"
"Je ne suis pas dépendant de l'alcool. Mais je ne travaille plus depuis 2013. Auparavant j'étais restaurateur... Alors quelquefois on a besoin de s'évader..."
Ce n'est pas une raison valable pour le procureur Alexia Brianti.
"C'est la quatrième fois que Monsieur est condamné. Il n'a pas su en tirer les conséquences... Cette nuit-là, il a franchi le feu tricolore au rouge. Quand il a été interrogé, il titubait et il avait la langue pâteuse avec une consommation d'alcool deux fois supérieure au taux délictuel. La route pour aller à Roquebrune n'est pas particulièrement dangereuse. Mais il faut un avertissement sérieux : cinq jours ferme!"
En défense, Me Alice Pastor s'efforcera de minimiser l'infraction et démontrer qu'en comparaison avec d'autres affaires du même genre, il n'y a pas d'extrême gravité.
"À l'époque, sa précédente condamnation aurait pu être assortie du sursis. Aujourd'hui, les circonstances sont identiques. Mon client est sans travail. Il vit chez ses parents. C'est un homme doux et raisonné... Faites preuve de clémence et de compréhension avec une peine plus légère..."
Indulgence refusée, malgré la promesse de ne plus recommencer: dix jours ferme!
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