Ivre, une retraitée belge percute un véhicule en stationnement

Un emplacement de stationnement sur le boulevard d'Italie. Une manœuvre brouillonne et c'est la collision avec une autre voiture parquée à l'arrière. Le jour des faits, le 6 juin dernier, vers 14 heures, une retraitée belge est au volant du véhicule responsable du télescopage.

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J.-M.F. Publié le 10/08/2017 à 05:09, mis à jour le 10/08/2017 à 11:11
L'automobiliste n'a pu souffler dans l'éthylotest pour cause d'insuffisance pulmonaire. (Illustration C.D.)

Sa conduite est tellement hasardeuse qu'elle a failli renverser un témoin. Elle part, fait un demi-tour et vient se garer en toute quiétude près du trottoir d'en face. Les policiers, alertés, constatent que la sexagénaire présente tous les signes de l'ivresse.

Emmenée à la Sûreté publique, l'automobiliste persiste dans sa déclaration : elle a percuté la voiture en stationnement parce qu'elle était "particulièrement mal garée"!

Plus fort : à l'éthylotest, après huit tentatives, il est toujours impossible de relever son taux d'alcoolémie… Citée à comparaître, les juges n'obtiendront aucune déclaration de la prévenue à l'audience du tribunal correctionnel. L'intéressée est absente, mais représentée par son conseil. Motif : elle ne voulait pas laisser son époux, lourdement handicapé, tout seul en terre wallonne.

"Une regrettable erreur de parcours"

Alors, le président Florestan Bellinzona s'en tient à la lecture du procès-verbal. Non sans avoir relevé auparavant: "A priori, le handicap du mari n'est pas trop dérangeant pour venir en vacances sur la Côte où le couple possède une résidence secondaire à Roquebrune-Cap-Martin."

Et de poursuivre: "Cette dame refusera la prise de sang après avoir bu trois verres de vin et un digestif au moment du déjeuner. Ses casiers sont vierges…"

Quel taux d'alcool ? La question est également posée par le procureur général adjoint Hervé Poinot.

"Il est indispensable de s'en tenir aux déclarations des policiers qui ont constaté l'ivresse, soutient-il. Car cette personne ne pourra pas souffler à cause de l'état de ses poumons… On ne peut être sévère. Mais elle devra être vigilante la prochaine fois. Quinze jours et 1.000 euros d'amende assortis du sursis pour les deux."

La défense ne contestera pas les faits. "Ma cliente est de bonne foi, certifie Me Christophe Ballerio. À aucun moment elle n'a fui et à la Sûreté publique elle n'a surtout pas refusé de se soumettre à l'éthylotest ! Cette dame n'y est pas parvenue à cause d'une insuffisance pulmonaire. Il s'agit tout simplement d'une regrettable erreur de parcours…"

Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public pour les quinze jours d'emprisonnement avec sursis. Mais sans l'amende.

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Monaco-Matin

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