Ivre, il plaide l'usurpation d'identité à la barre

Le prévenu, cueilli sur la voie publique en état d'ébriété et en possession de drogue, réfutait être l'auteur des faits, prétendant un vol de carte d'identité

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JEAN-MARIE FIORUCCI Publié le 13/02/2017 à 05:03, mis à jour le 13/02/2017 à 11:21
Le tribunal de Monaco. Photo Cyril Dodergny

Tout commence le 9 août dernier, vers 8 heures à l'hôtel Méridien Beach Plaza. Un individu crée des troubles au bar : jurons et arrogance rythment son ébriété.

La direction de l'hôtel alerte sans tarder la Sûreté publique. Quand les policiers arrivent, ils sont confrontés à un homme très agité, avec un taux d'alcool de 0,39 mg/l, blessant, insultant, suffisant… Embarqué et conduit dans les locaux du 9, rue Suffren-Reymond, les agents sortent deux pochons de 0,47 g de cocaïne de ses poches.

"Ce quadragénaire, poursuit le président Jérôme Fougeras Lavergnolle, a décliné aux policiers monégasques son identité et il a déclaré qu'il était joaillier, domicilié à Paris, dans le XVIe arrondissement. La drogue lui aurait été donnée au Sass' Café gratuitement par un dénommé Kevin. Comme le prévenu réside à l'étranger, à la fin de l'enquête, les fonctionnaires font suivre la convocation de comparution à leurs homologues de la capitale."

Une photo pour comparer à la barre

Mais quand les fonctionnaires parisiens lui remettent la citation, le dénommé Mouchi prétend qu'il n'est pas l'auteur des faits. On lui aurait volé sa carte d'identité quelques mois auparavant et il réfute sa soi-disant présence en Principauté pendant la période où a été constatée l'infraction. Mais il ne fournit aucune preuve… Le magistrat avait tout de même la photo de l'auteur des faits pour faire la comparaison avec la personne présente à la barre. Et le relaxer s'il n'y avait pas de concordance anthropométrique.

Les réquisitions du procureur Alexia Brianti reprendront les incohérences de cette "méprise". Si contestation il y eu devant les services français, "aucun élément vient corroborer la thèse inverse. S'il était bien alcoolisé et agressif, tout le reste dans le flou. Qui est le fameux Kevin ? Un pochon vide et l'autre plein, or, il n'aurait jamais consommé de cocaïne! Et il ne vient pas s'expliquer aujourd'hui devant vous ! Il faut éradiquer ce fléau omniprésent dans le monde de la nuit! Quinze jours ferme"!

Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public pour le quantum, mais préférera opter pour le sursis.

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