Pour outrage aux agents de la Sûreté publique et pour non respect d'une mesure de refoulement du territoire monégasque, un Roumain a été condamné à un mois d'emprisonnement.
Décidément, la Principauté attire les ressortissants de l'Est ! Cette fois, c'est un Roumain né à Bucarest, célibataire, sans profession, qui comparaissait en flagrant délit devant le tribunal correctionnel pour avoir enfreint une mesure de refoulement du territoire. Marius a été condamné à un mois d'emprisonnement ferme pour cette infraction et pour un outrage aux agents de la Sûreté publique.
Dimanche 6 septembre, vers 21 h 35, un policier en faction devant le magasin Ubaldi, sur le port Hercule, contrôle une personne ivre. Son taux d'alcoolémie s'élèvera à 1,02 mg/l.
Le fonctionnaire s'aperçoit rapidement que le quadragénaire fait l'objet d'une mesure de refoulement pour avoir été incarcéré pendant trente-deux jours à Monaco en 2011.
"Défaillance électrique"
La présidente Emmanuelle Casini-Bachelet l'interroge sur les raisons de sa présence sur le sol monégasque.
"Je suis descendu du train à la gare afin de prendre un bus pour me rendre à Menton, raconte le prévenu avec beaucoup d'innocence. Il y a eu une défaillance électrique et tous les passagers sont descendus à Monaco. Or, il fallait attendre deux heures pour monter dans le prochain convoi pour arriver à destination…"
"Mais vous ne deviez pas arpenter les rues de Monaco. De plus, vous étiez ivre! Où résidez-vous? relance la présidente.
- Dans une maison abandonnée, à Menton. Et j'avais une bouteille d'alcool que j'amenais chez moi. J'ai eu soif.
- Mais vous disiez habiter chez des cousins à Nice… Et pourquoi outrager les agents de la sorte?
- Comme je voulais partir, ils ont sorti les pistolets. Alors je les ai insultés car ils ne voulaient pas me laisser tranquille…"
À la lecture des casiers judiciaires, la présidente note que le prévenu a été condamné à plusieurs reprises en France, entre 2010 et 2013, pour vols, menaces, violences… Et une récidive à Monaco en 2013.
L'attitude de ce personnage est différente pour le procureur Cyrielle Colle.
"Il assure respecter les interdictions et ne plus semer le trouble en Principauté. Or, c'est la garde rapprochée de la famille princière, présente dans les environs, qui a alerté les policiers ce soir-là sur le comportement du prévenu. Ne pouvait-il pas attendre le prochain train pour Menton? Si quinze jours de prison n'ont servi à rien, je propose un mois afin qu'il comprenne…"
Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public.
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