Ivre et drogué, il tanguait sur les routes de Monaco avec une arme blanche: un capitaine de bateau condamné

C’est un cocktail particulièrement dangereux que l’individu avait consommé avant de prendre la route. Il a été condamné à 15 jours de prison avec sursis.

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Jean-Marie Fiorucci Publié le 30/03/2023 à 09:15, mis à jour le 30/03/2023 à 09:09
Le prévenu avait consommé 7 grammes de cannabis avant de prendre le volant. Photo AFP

L’affaire n’avait aucun lien avec le poème d’Arthur Rimbaud "Le Bateau ivre", ce navire sans maître chahuté par les flots. Mais au tribunal correctionnel a comparu un capitaine au long cours qui avait pris son véhicule pour sillonner en Principauté. Avec la particularité de retourner sur le pont en pleine dérive due à une alcoolémie de 0,71 mg/l, 7 grammes d’herbe et un couteau. Repéré par les caméras le 9 février, vers 1h15, pour sa conduite hasardeuse, le "pacha" était évidemment intercepté par les policiers au moment d’enjamber la passerelle du bâtiment. Il était à la barre pour répondre de trois infractions.

Le prévenu reconnaît son erreur et implore l’indulgence

"Votre test à la cocaïne était positif, a constaté le président Florestan Bellinzona, après avoir également consommé du cannabis et détenir en plus des stupéfiants dans un bocal. Vous conduisiez en état d’ivresse avec une arme. Vous étiez mal embarqué! Pour quelles raisons?" Le prévenu a mis en avant la cause d’un stress. Cela faisait bien longtemps qu’il n’était pas retourné chez lui. Il a imploré l’indulgence du magistrat et reconnu que c’était une erreur.

"Vous aviez pourtant fait des kilomètres sous la double influence de la boisson et des drogues, a rappelé le magistrat. C’est-à-dire avec un risque multiplié par quatre-vingt! D’ailleurs, au moment de la prise de sang, vous étiez toujours sous ces mêmes effets." Le quadragénaire italien a estimé qu’il n’avait jamais eu de problème et qu’il s’est toujours considéré comme une personne responsable en toute occasion. Pareille définition fait monter la colère du substitut Emmanuelle Carniello.

Le tribunal aggrave la peine requise

"Le prévenu n’a pas l’air d’avoir compris la dangerosité de son comportement ce soir-là. On ne peut pas supposer que ce personnage, bien qu’isolé, n’ait pas connaissance et conscience du droit à la sécurité de chacun. Surtout après avoir absorbé ce genre de cocktail, car cette conjugaison d’éléments a transformé ce monsieur en véritable danger. Il doit réfléchir à sa conduite et ne plus jamais recommencer. Et le couteau de 18 centimètres? Il n’avait aucune autorisation légitime de le détenir."

Comme il n’a jamais été condamné, la parquetière sollicite huit jours d’emprisonnement assortis du sursis. Détenteur d’un permis italien et dans l’impossibilité d’en demander le retrait, elle a réclamé à la formation collégiale de prononcer une interdiction de conduire pendant six mois sur le territoire monégasque.

Sans avocat pour assurer sa défense, le prévenu a estimé qu’il était conscient de ses mouvements. Il conduisait à faible allure: pas plus de 30 km/h. Enfin, il a assuré les juges qu’il ne boit pas habituellement…

En accord avec l’interdiction requise par le ministère public, le tribunal a aggravé la peine: quinze jours, toujours avec sursis.

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