Quel cocktail de boissons! Trois verres de vin au dîner, plus du champagne et de la tequila pour finir la soirée à La Rascasse!
Avec un taux de 1,66 gramme d’alcool dans le sang (0,83 mg/l), il n’est pas étonnant de confondre la pédale de frein avec celle de l’accélérateur.
La scène a eu lieu le 29 décembre dernier, vers 3 heures, sur l’avenue Princesse-Alice. Une vendeuse de 37 ans, au volant de son véhicule, n’est pas arrivée à maîtriser sa conduite au moment de rejoindre son domicile.
Paniquée, elle s’est emmêlé les pédales et sa Renault a heurté un trottoir. La voiture s’est retrouvée au milieu de la voie, pas très loin du magasin Zara.
Les policiers, alertés, ont rapidement constaté l’ivresse de la jeune femme.
"Mauvais angle"
Une "erreur de parcours", plaide la prévenue devant le tribunal correctionnel au cours de l’instruction de l’affaire menée par le président Jérôme Fougeras-Lavergnolle (*).
"J’ai pris un mauvais angle et la roue a tapé sur le bas-côté. Mon auto a été bien endommagée: il y a même de gros dégâts. Heureusement, je n’ai blessé personne. Ce genre de situation ne m’arrivera jamais plus!"
Le magistrat, après avoir sermonné l’intéressée, a noté qu’elle avait eu beaucoup de chance. "À cette heure de la nuit, il n’y avait aucun passant qui traversait ni voiture qui venait en sens inverse. Apparemment, vous n’avez jamais été condamnée…"
Cela n’empêche pas la procureure Alexia Brianti de rappeler "combien il est dangereux de reprendre le volant après une consommation aussi importante d’alcool. Madame a confondu les deux pédales. Elle a accéléré au lieu de freiner en négociant le virage. Tenez compte de la gravité et de la dangerosité de ses actes."
600 euros d’amende
Il est requis une amende à hauteur de 800 euros pour l’état d’ivresse, une contravention à 45 euros pour le défaut de maîtrise et une interdiction de conduite pendant trois mois en Principauté.
Après un court délibéré, le tribunal a limité l’amende à 600 euros et ramené la durée d’interdiction de conduire sur le territoire monégasque à deux mois. La contravention est restée inchangée.
*Assesseurs Florestan Bellinzona et Ludovic Leclerc.
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