Ivre au volant, un Mentonnais venait de quitter le CHPG après un traitement contre l'alcoolisme

Alors qu'il s'était rendu de lui-même au CHPG pour y poursuivre une cure de désintoxication à l'alcool, un sexagénaire mentonnais a quitté le Centre hospitalier Princesse-Grace , en état d'ivresse, avant de reprendre son véhicule. Il sera intercepté par la Sûreté publique.

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Jean-Marie Fiorucci Publié le 17/06/2020 à 15:13, mis à jour le 17/06/2020 à 14:15
Le centre hospitalier Princesse Grace Photo JFO

Il n’y a que l’intention qui oblige… Un retraité mentonnais, conscient de renouer avec les vieux démons de l’ivresse à 61 ans, s’était senti contraint de retourner au CHPG à Monaco, le 25 novembre dernier, afin de mettre définitivement un terme aux conséquences dévastatrices des apéros et pousse-café.

Sa seule alternative? Reprendre le traitement salvateur qui l’avait éloigné précédemment de toute appétence excessive de boissons alcoolisées.

Mais, semble-t-il, la volonté de bien faire s’est vite montrée capricieuse. Le taux de 0,50 mg/l aurait-il eu un effet inhibiteur sur son système cérébral? Le sexagénaire a fait une courte apparition puis s’en est allé. Non sans avoir été remarqué par le personnel médical qui a alerté les policiers sur l’éventuel danger représenté par ce conducteur en état d’ébriété au moment de quitter le centre hospitalier Princesse-Grace.

"Vous pouvez finir en prison"

Il n’ira pas très loin… Contrôlé vers 16 heures, et "sécurisé" dans les locaux de la Sûreté publique, l’intéressé a comparu libre à l’audience. Son comportement inquiète le président Jérôme Fougeras Lavergnolle, car la quantité de bière absorbée est somme toute relativement élevée.

À la barre, ce prévenu de peu de mots évoque "une addiction depuis l’âge de 18 ans jusqu’à 49 ans" et reconnaît sa chance de n’avoir jamais été pris sur le fait en conduisant. "Un problème familial m’a fait rechuter. Je voulais retourner au centre hospitalier afin de bénéficier à nouveau d’un traitement. J’étais peut-être angoissé. J’ai paniqué…"

Un appel à consommer avec modération est lancé par le premier substitut Cyrielle Colle. "À partir de 0,40 mg/l, vous pouvez finir en prison. Si vous n’êtes pas capable de vous sortir tout seul de cette addiction, continuez à vous faire soigner, prescrire un traitement. Pour une première fois, ce sera une amende de 300 € et une interdiction de conduire sur le territoire monégasque pendant quatre mois."

Le tribunal, après avoir aussitôt délibéré afin de veiller au respect des nouvelles mesures de sécurité mises en place au palais de justice pour contenir la crise sanitaire, a suivi dans son intégralité le quantum de la peine et la durée de l’interdiction requis par le ministère public.

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