Un jeune automobiliste monégasque a dû regretter de passer la soirée du 12 mars dernier à picoler comme un trou et prendre le volant de son véhicule pour retourner chez lui.
Imbibé jusqu’au cortex, il ne manquait pas, en effet, d’être interpellé, vers 5 heures, par les policiers qui patrouillaient sur l’avenue des Papalins.
À n’en point douter, les agents étaient surpris de voir le conducteur poursuivre sa route avec une voiture accidentée dont le capot était en train de s’arracher. On peut imaginer facilement les mauvaises conditions de visibilité et l’alcool aidant…
Il repart après avoir accidenté son véhicule
"Vous étiez ivre, n’a pu s’empêcher de retenir au passage le président Florestan Bellinzona pour motiver une sanction pressentie d’emblée assez dure. Vous aviez une alcoolémie de 0,84 mg/l. C’est trois fois le taux autorisé! Pour comprendre les raisons de circuler dans une auto en pareil état, les enquêteurs ont effectué des recherches sur les enregistrements de la vidéosurveillance. Sur des images précédentes, on vous voit une heure plus tôt percuter un portant de l’aménagement urbain. Sous le choc, votre capot s’est entièrement soulevé. Qu’aviez-vous consommé pour en arriver à pareille inconscience?"
Déjà arrêté avec 2 grammes d’alcool dans le sang
Le prévenu, penaud, a comptabilisé après réflexion sept verres de vodkas-Red bull. "C’est flagrant, a lancé le magistrat. Le message du 21 mars 2017 n’a pas été compris… Où faut-il en venir pour que vous arrêtiez de conduire après avoir autant bu?"
L’étudiant avait comparu à l’époque devant cette même juridiction pour s’être fait remarquer à la sortie du "Jimmy’z" le 23 octobre 2016. Vers 4h45, au rond-point du Portier, il perdait le contrôle de sa voiture, heurtait un muret et terminait sa course au milieu du passage protégé. Le pare-brise était fendu et sous la violence du choc l’airbag s’était déclenché! Blessé au poignet, il était conduit au CHPG et la prise de sang révélait un taux de 2 grammes par litre. Il avait écopé d’une sanction somme toute clémente de huit jours d’emprisonnement assortie du sursis.
Mais cette fois, le parquet a été plus insidieux. Dans ses réquisitions, le substitut Emmanuelle Carniello a exhorté la formation collégiale à prononcer une peine "qui doit être autrement sévère. Car ce personnage représente un danger évident pour les piétons ou les automobilistes qui circulent en Principauté. Dans cette affaire, la culpabilité du prévenu est indubitable. C’est d’ailleurs une chance de n’avoir blessé personne cette nuit-là en prenant le volant avec une alcoolémie aussi élevée."
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le jeune étudiant à cinq jours de prison ferme. Il devra également effectuer huit jours supplémentaire de la révocation du sursis.
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