Ivre au volant à Monaco, il frôle un policier… et la prison ferme

Cet automobiliste évite de peu une peine d'emprisonnement. Pour avoir manqué de renverser un policier sur l'échangeur Saint-Roman, cet Italien écope tout de même de six mois de prison avec sursis, une amende de 45€ et la suspension du permis de conduire pour une période de dix-huit mois.

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J.-M. F. Publié le 06/07/2020 à 08:00, mis à jour le 05/07/2020 à 19:14
Le tribunal de Monaco. Photo C. D.

Un Italien de 58 ans, en état d’ébriété, a failli renverser un policier au niveau de l’échangeur Saint-Roman.

Mardi 2 juin, vers 16h, le fonctionnaire effectue des contrôles à l’entrée est de la Principauté. De dos, il ne peut pas voir une voiture qui fonce vers lui. Heureusement, une collègue perçoit in extremis le danger. Elle alerte aussitôt l’agent qui est en train de verbaliser un automobiliste.

La prompte réaction du policier lui évite de se retrouver au CHPG dans un état grave. Le conducteur, qui a dû avoir bien des sueurs froides, s’est retrouvé à l’audience du tribunal correctionnel. Il est interrogé par le président Jérôme Fougeras-Lavergnolle (assesseurs: Florestan Bellinzona et Geneviève Vallar).

"Treize ans après, il recommence"

"Vous étiez peut-être gêné par un véhicule, comme vous l’aviez déclaré au cours de votre garde à vue. Mais qu’aviez-vous bu pour vous mettre dans pareil état d’ivresse avec un taux de 1,05 mg par litre d’air expiré? D’autant que vous avez déjà été condamné pour une infraction identique…"

Le prévenu, chômeur résidant à Monaco, confesse l’absorption d’une bouteille de vin rouge. Entièrement. "Pourtant, je n’ai pas ressenti d’ivresse. Je ne sais pas véritablement ce m’est arrivé. Voilà treize ans que je ne buvais plus. Mais avec un licenciement économique en janvier, j’ai craqué. Ajoutez une mère dépendante que je dois assister en permanence…"

Dans ses réquisitions, la procureure Alexia Brianti ne retiendra que la boisson pour expliquer le comportement dangereux. "Monsieur a failli renverser un policier parce qu’il n’était pas en état de prendre le volant avec plus de 2 grammes dans le sang. Il titubait! Treize ans après, il recommence. Quatre à cinq mois d’emprisonnement assortis du sursis et la liberté d’épreuve, ce serait une bonne décision. Suspendez également son permis de conduite pendant deux ans, sans oublier la contravention connexe."

Du sursis

La défense respire. Me Charles Lécuyer craignait l’option prison ferme. Il estimait que le ministère public avait parfaitement résumé la situation de son client. Mais l’avocat en a tout de même remis une couche pour convaincre plus encore les juges.

"Une peine ferme n’aurait aucun sens. Le prévenu est dans une situation où s’enchaînent opération, licenciement, dépendance… Faites preuve de clémence. Soyez indulgents sur la suspension du permis."

Le tribunal a condamné sur-le-champ le coupable à six mois d’emprisonnement avec sursis, une amende de 45€ et la suspension du permis de conduire pour une période de dix-huit mois.

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