Mondialisation et événements tragiques obligent, la question des « indésirables » en Principauté se pose avec une acuité sans précédent. Presque à chaque audience, le tribunal correctionnel apporte une réponse à une mesure de refoulement. Cette fois, c'est un ressortissant tchèque qui a été surpris en Principauté le 3 octobre dernier. Absent, certainement pour éviter de faire sans transition « un stage » à la maison d'arrêt, il a été condamné à cinq jours de prison ferme par défaut.
David a sûrement l'esprit bucolique, car il pratique sans anxiété l'activité touristique de plein air et cultive avec assiduité un goût prononcé pour les essences florales les plus subtiles. Car les policiers l'ont cueilli comme une fleur, vers 10 h 40, dans le jardin de la Roseraie, à Fontvieille. Ce ressortissant slave était allongé sur un banc et dans un sac de couchage occupé à profiter d'une grasse matinée…
Il a été rapidement conduit dans les locaux de la Sûreté publique. Le président Jérôme Fougeras Lavergnolle a souligné brièvement : « Les fonctionnaires ont rappelé au prévenu une notification du 27 juin 2004, à la suite de condamnations pour vols et tentative d'escroquerie en 2003, à Monaco comme en France. »
À son tour, le procureur Alexia Brianti estimera que ce personnage « avait bien connaissance de cette interdiction. Mais il revient en Principauté, alors que son casier judiciaire français démontre qu'il continue ses agissements délictuels. Vous prononcerez une peine d'emprisonnement ferme ».
Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public à hauteur de cinq jours.
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