Cette affaire évoquée devant le tribunal correctionnel prête à sourire.
D’ailleurs, les juges n’ont pas été dupes après le récit du voleur à l’issue de son interpellation rapportée par le président Jérôme Fougeras Lavergnolle à l’audience.
Le Monégasque a menti comme un arracheur de dents pour se défendre d’avoir dérobé l’objet frauduleusement dans un parking. Et pour cause.
"Ce n’est pas un vol, contestait-il. J’ai emprunté le casque pour me rendre à la pharmacie afin d’obtenir des médicaments pour calmer ma rage de dents. Sous la douleur, j’avais la tête ailleurs..."
Évidemment, après la course, la coiffure protectrice n’avait jamais retrouvé son emplacement initial!
Déjà condamné
Il suffisait de visionner la vidéosurveillance des lieux pour obtenir l’image du fauteur de troubles. Mais c’est surtout grâce au responsable du parking de Fontvieille-Village que l’on avait l’identité du coupable. L’employé avait reconnu le malandrin.
"Cet individu, ajoute le magistrat, s’est embarqué dans une situation compliquée pour un préjudice de 150€. Il a déjà été condamné pour violences, vols, outrages, abus de confiance, stupéfiants et détention d’arme."
Les faits de vols sont matérialisés et il est regrettable de constater l’absence du prévenu, note le premier substitut Cyrielle Colle.
"Il n’avait pas à disposer des commodités de son voisin. Il est retombé dans ses travers de l’enfance. Quelle est la peine adaptée. Pas d’emprisonnement ferme! Le sursis? Il n’est pas encore apte à en comprendre le sens. Alors je propose une sanction qui l’exhorte à ne plus utiliser la propriété d’autrui, à respecter la justice comme la police: soixante jours-amendes à 600€."
Le tribunal optera pour cette décision bénéfique afin de ramener l’imposteur dans une conduite conforme aux lois de la morale et du devoir. Il sera condamné par défaut à trente jours-amendes à 450€.
Que dit la loi?
"Lorsqu’un délit est puni d’une peine d’emprisonnement, la juridiction peut prononcer une peine de jours-amendes, consistant pour le condamné à verser au Trésor une somme dont le montant global résulte de la fixation par le juge d’une contribution quotidienne pendant un nombre de jours qu’il détermine. Le montant de chaque jour-amende tient compte des ressources et des charges du prévenu; il ne peut excéder 1.000€. Le nombre de jours-amendes est déterminé en tenant compte des circonstances de l’infraction; il ne peut excéder cent quatre-vingts jours. La peine de jours-amendes ne peut être prononcée cumulativement avec une peine d’amende."
Dans la sanction en question, le prévenu à trente jours pour réunir 15€ par jour. Soit 450€ au bout d’un mois. À l’issue du délai, la somme est exigible et doit être versée au Trésor. S’il verse moins, la différence sera exécutée en jours de prison. Exemple: avec seulement 300€ versés, dix jours de prison resteront à exécuter.
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