Partir à la cloche bois ! La démarche est risquée quand on a multiplié les infractions entre les mois de juin 2014 et octobre 2018 ! D’autant que la justice est allée au bout de l’affaire en citant un gérant de société malhonnête devant le tribunal correctionnel. Absent à l’audience, il est notamment reproché à cet italien de 37 ans l’émission de chèques sans provision. Deux, d’un montant total de 10 200 euros pour l’achat de plusieurs montres auprès de la société Monte-Carlo Antiquités. Un troisième de 523 euros pour des emplettes chez Diesel.
Il a par ailleurs oublié de verser les cotisations auprès des caisses sociales, soit 1 995 euros. Et omis de déclarer la cessation de sa société avec toutes les obligations rattachées à cette démarche : remise des comptes, convocation de l’assemblée générale, etc. À l’issue des faits rappelés à l’audience par le président Florestan Bellinzona (*), le plaignant présent a réclamé le paiement de 10 200 euros pour le dédommager de la totalité des montres non restituées. C’est au tour du premier substitut Olivier Zamphiroff de faire part de son dégoût face à pareil comportement.
« Le prévenu n’est pas là ! Mais j’espère le rencontrer un jour prochain. Un homme venu pour affaires à Monaco. Créer des petites SARL. Avec une façon éhontée de faire sa petite cuisine en mêlant chèques sans provision et victimes. Puis, il va voir ailleurs… On va s’attacher à stigmatiser les casiers judiciaires par une condamnation forte, afin que cet individu évite de se représenter devant les services de l’Expansion économique et recommence sa tambouille ! »
Avec six mois de prison ferme requis, ce personnage voyou n’aura plus intérêt à remettre les pieds en Principauté. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le prévenu à une peine de deux mois de prison ferme et au versement de la somme de 10 200 euros réclamée par Monte-Carlo Antiquités.
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