Était-ce une "mule", avec la proposition d’encaisser un chèque sur son compte en retour d’un substantiel pourcentage? Ou bien un fraudeur qui a tout simplement récupéré et falsifié l’ordre qui ne lui était pas destiné afin d’en être le bénéficiaire et déposer la formule sur son compte?
Absent à l’audience à Monaco
Le tribunal correctionnel de Monaco, en l’absence annoncée du prévenu "pour des raisons financières", a penché pour la seconde hypothèse.
Car la justice monégasque reproche à cet homme de 44 ans, résidant à Besançon (préfecture du département du Doubs) et sans emploi, l’infraction de recel de falsification d’un chèque de 3.688 euros.
Une supercherie des plus courantes actuellement. D’ailleurs, pour y parvenir, ce Bisontin a modifié le moyen de paiement authentique, émis par une société monégasque de négoce en vins et spiritueux, en surchargeant la partie réservée au bénéficiaire avec son nom.
Il était facile, avec ce stratagème, de récupérer et d’employer personnellement la coquette somme… Jusqu’au dépôt de plainte de la victime. La machine judiciaire s’est aussitôt mise en marche.
Le chèque encaissé sur le compte du prévenu
"Cet individu, interrogé en France, s’est considéré lui-même comme victime d’une usurpation d’identité, a noté le président Jérôme Fougeras Lavergnolle. Or, ce chèque apparaît pourtant bien sur son compte bancaire. II a été condamné deux fois par le tribunal de Besançon pour des affaires de conduite en état d’ivresse et d’abandon de famille."
Pour le premier substitut Valérie Sagné, il est inutile d’en faire des tonnes. "Ce Monsieur apparaît comme une personne malintentionnée qui a maquillé le nom du bénéficiaire. Car sur son compte bancaire, on retrouve bien la trace de l’encaissement du chèque avec la somme exacte de 3.688 euros. Vous le condamnerez à deux mois de prison ferme."
Le tribunal a suivi en tout point les réquisitions du ministère public.
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