En invoquant de vouloir éviter une éventuelle chute à un ressortissant italien, ivre mort, le prévenu en profite pour lui dérober sa montre d'une très grande valeur. Le méfait qui n'est pas passé inaperçu a permis à la police d'appréhender un homme.
La délinquance horlogère n'épargne pas la Principauté. À preuve, cette affaire de vol d'une montre de grand luxe Audemars Piguet - dont on sait que les prix peuvent dépasser les 600.000 € - évoquée au cours de la dernière audience du tribunal correctionnel.
Le prévenu, un certain Karim, de nationalité française, employé dans les transports et absent à la barre, a été condamné par défaut à deux mois de prison ferme.
La scène se passe le 25 mai dernier, sur la terrasse du Sass Café vers 4 h du matin. Un ressortissant italien, ivre mort, a du mal à se tenir debout après une soirée festive.
Il s'assoit sur une jardinière afin de profiter d'une relative stabilité. Un individu s'approche, semble-t-il pour le retenir en cas d'une éventuelle chute. En fait, s'il lui tient le bras, c'est surtout pour retirer la jolie montre qui entoure son poignet. Le méfait accompli, le voleur s'enfuit aussitôt
Mais un voiturier a tout vu.
"L'employé alerte la Sûreté publique, raconte le président Jérôme Fougeras Lavergnolle. Une poignée de minutes plus tard, les policiers étaient aux trousses du voleur, qu'ils ont rattrapé dans la ruelle Saint-Jean. Il a déclaré aux agents son intention de rendre la montre. Le bijou a aussitôt été restitué à la victime, très étonnée…" Car elle n'avait aucun souvenir d'avoir été la proie d'un voleur.
Peine sévère
Dans son réquisitoire, le procureur général Jacques Dorémieux rappellera que "le prévenu avait déjà été condamné trois fois en France pour contrefaçon, chèques falsifiés et conduite en état d'ivresse. En raison de tels antécédents judiciaires, trois mois de prison ferme s'imposent".
Le tribunal réduira les réquisitions du ministère public à deux mois d'emprisonnement. Une peine sévère, certes, prononcée surtout pour sanctionner un vol commis sur la voie publique.
commentaires