Un responsable marketing avait les "mains baladeuses" dans la soirée du 30 mai dernier dans un établissement de nuit de Monaco. Or, mettre une main aux fesses sans consentement, c’est de facto une agression sexuelle.
A la suite de la plainte de la victime, le prévenu était donc convoqué afin de comparaître à la dernière audience pour ce délit afin d’être jugé par le tribunal correctionnel. Mais il ne s’est pas présenté à la barre. Tout comme son copain, sensiblement du même âge, soupçonné de violences au cours du même soir. Alors, par quoi était dicté ce geste indécent, choquant?
Quatre jours d’ITT pour la victime
Inutile de se perdre en conjectures face à l’absence du prévenu. Seule la lecture du PV par le président Florestan Bellinzona allait apporter des précisions pertinentes.
"Dans un premier temps, a relaté le magistrat, ce personnage à l’attitude incongrue avait tripoté l’épaule de la victime. Une explication énergique mettait un terme à une éventuelle répétition des faits. Mais plus tard, l’individu mettait une main dans le sac et l’autre aux fesses d’une cliente de la boîte de nuit…" Ce comportement provoquait une vive réaction de la jeune femme et l’approche menaçante du second prévenu pour défendre son copain.
"À ce moment-là, a poursuivi le président, les services de sécurité interviennent et ils ont fait sortir les deux clubbeurs de la discothèque. Placés en garde à vue, l’agresseur ne se souvenait plus d’avoir eu un contact aussi intime et son copain violent estimait qu’il n’avait fait que se défendre. Quant à la victime, il lui était prescrit quatre jours d’ITT pour traumatisme psychologique. Si ces deux personnages sont inconnus de la justice monégasque jusqu’alors, l’homme violent a déjà été condamné hors de la Principauté pour blessures et conduite sans permis."
"Les violences sont évidentes"
Pour le parquet, les raisons de défense avancées par les prévenus ne sont pas valables. "Les violences sont évidentes, a décrié le substitut, Emmanuelle Carniello, en faisant référence à leur conduite. La thèse de la riposte ne tient pas plus et plusieurs fois ils ont fait le même coup. Ces deux personnages ont été vraiment désagréables et ils ne sont même pas là aujourd’hui pour donner leurs versions des faits."
Il a été requis trois mois assortis du sursis pour l’auteur d’une main allée bien plus loin qu’elle n’aurait dû, et une peine d’amende pour le second.
Après avoir délibéré, le tribunal a prononcé une peine commune d’un mois d’emprisonnement avec sursis et l’ami menaçant devra verser 140 euros à la partie civile.
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