L’insulaire, pas vraiment fan de F1, a commandé des places pour le Grand Prix de Monaco au cours du mois de mai 2018... afin de les revendre ensuite avec un substantiel bénéfice.
Carte bancaire volée, identité usurpée
Les trois transactions, pour un montant total de 9.730 euros ont été effectuées avec le numéro d’une carte bancaire volée et une identité usurpée.
Pour arnaquer le commerçant, le fraudeur avait une méthode bien rodée. Car ce moyen de paiement a servi plusieurs fois pour d’autres opérations réalisées dans diverses enseignes.
Le possesseur de la carte de crédit a vu son compte finalement débité d’une somme de 30.000 euros. Désagréable surprise! À l’audience, la gérante raconte les faits qui la concernent.
"Nous avions émis les premiers billets en confiance. Mais des commandes de dernière minute ont éveillé nos soupçons. Surtout quand une jeune fille est venue le matin même de l’épreuve de F1 pour retirer les places. Nous avions décidé à cet instant de contrôler les références bancaires. Cette femme est aussitôt partie en laissant six places sur le comptoir..."
La tromperie n’étonne pas le président Jérôme Fougeras Lavergnolle (1).
"Un casier judiciaire très étoffé"
"Le prévenu, qui n’est pas présent devant ce tribunal, a de nombreux antécédents en France depuis 1990. On relève sur son casier pas moins de quinze condamnations pour vols, recels, détentions d’armes, conduite sans permis... La dernière concerne une escroquerie en 2017".
La procureure Alexia Brianti en remet une couche.
"Cet homme est un habitué de ce genre de faits et spécialisé dans la contrefaçon de chèque et la délinquance astucieuse. On note chaque fois de fortes sommes pour la victime: 995 euros, 2.347 euros, 3.641 euros, 2.657 euros. Avec un casier judiciaire très étoffé, c’est cette fois en Principauté que le prévenu cherche à s’enrichir frauduleusement".
Il est alors requis une peine de prison de huit mois ferme avec mandat d’arrêt. Le tribunal a suivi les réquisitions du ministère public à la lettre et a rajouté la somme de 10.000 euros pour la partie civile.
Toutefois, la gérante rentrera-t-elle un jour dans son argent? Habituellement, quand le paiement est frauduleux, il reste à la charge de l’entreprise, car la banque lui reprochera de n’avoir pas vérifié le porteur... Le délinquant sera-t-il solvable?
(1) Assesseurs: Mme Geneviève Vallar et M. Morgan Raymond.
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