IHU Marseille: la justice suit son cours, potentielles autres sanctions, selon le ministre de la Santé Braun

Le ministre de la Santé a souligné mercredi au Sénat que "la justice suit son cours" sur les dérives de l'IHU de Marseille à l'ère Raoult, et brandi la menace de sanctions contre les signataires d'une étude dénoncée comme un gigantesque essai clinique illégal.

la rédaction avec AFP Publié le 31/05/2023 à 17:21, mis à jour le 31/05/2023 à 17:23
Le Professeur Didier Raoult. Photo Gerard Julien / AFP

Interpellé sur "une inertie des pouvoirs publics" par Bernard Jomier (écologiste, apparenté PS), François Braun a répondu que "la justice est en train de suivre son cours", en référence à une perquisition mercredi à l'IHU (Institut hospitalo-universitaire) Méditerranée Infection.

"Immédiatement" après un rapport (Igas/Igesr) épinglant des "pratiques aussi bien managériales que de suivi des études cliniques inappropriées voire déviantes", le gouvernement a saisi le parquet de Marseille en septembre, puis réclamé un "plan de redressement" à la nouvelle direction et aux administrateurs, a-t-il aussi plaidé.

Il a déploré "un nouvel épisode inadmissible de cette affaire" avec une étude cosignée par Didier Raoult, portant sur plus de 30.000 patients soignés à l'IHU pendant deux ans et dénoncée dimanche par seize sociétés savantes comme un essai thérapeutique "sauvage".

Cette étude --pas encore publiée dans une revue scientifique ni relue par des pairs, mais simplement mise en ligne en avril-- conclut que l'administration d'hydroxychloroquine (ou d'ivermectine) aux patients Covid a réduit leur mortalité.

"Les alertes étaient déjà nombreuses"

"Devant cette proposition de publication qui s'apparente à de la provocation", avec des patients "traités à l'IHU en dehors de tout cadre d'expérimentation clinique et d'utilisation des médicaments puisque utilisés hors autorisation de mise sur le marché, "nous serons amenés à prendre, avec Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur et Recherche), toutes les mesures nécessaires envers l'ensemble des signataires", a-t-il conclu.

Epinglant la "faiblesse de (cette) réponse", Bernard Jomier a répliqué qu'"il y a deux ans les alertes étaient déjà nombreuses".

"Si l'ensemble des institutions de notre pays et les ministres se sont tus et ont fait preuve de faiblesse, c'est peut-être parce que le chef de l'Etat est allé couvrir de sa chaleureuse immunité le patron de l'IHU. Et c'est un dysfonctionnement grave de nos institutions", a-t-il conclu.

Le sénateur Jomier a annoncé mardi avoir saisi la procureure de Marseille sur les faits dénoncés par les sociétés savantes.

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