Huit hommes ont été condamnés ce jeudi 23 juin à Paris à des peines allant jusqu'à deux ans d'emprisonnement ferme pour avoir volé ou transporté jusqu'en Italie une porte du Bataclan ornée d'une œuvre de Banksy en hommage aux victimes du 13-Novembre.
Trois trentenaires qui ont reconnu le vol, commis dans la nuit du 25 au 26 janvier 2019. Ils ont été condamnés pour l'un à quatre ans de prison dont deux ans ferme, pour les deux autres à trois ans de prison dont 18 mois ferme. Contrairement aux réquisitions du ministère public, qui avait demandé un maintien ou un retour en détention, ils purgeront la partie ferme de leur peine sous bracelet électronique.
Un riche varois condamné à trois ans de prison dont 20 mois ferme
Le ministère public avait requis de 18 mois à quatre ans de prison ferme à l'encontre de huit prévenus jugés à Paris pour le vol ou le recel de cette porte peinte en hommage aux victimes des attentats. La procureure avait demandé en particulier au tribunal d'infliger quatre et trois ans d'emprisonnement aux trois hommes qui ont reconnu le vol dans la nuit du 25 au 26 janvier 2019, ainsi que six ans dont trois ferme avec 150.000 euros d'amende à un quatrième qui a, selon elle, "commandité" le méfait.
Parmi ces hommes condamnés, Mehdi Meftah, un riche varois de 41 ans qui a gagné 5,5 millions d'euros au loto et avait lancé avant cette affaire la marque de t-shirt de luxe BL1.D. Ce dernier amateur de street-art, s'est vu infliger trois ans de prison dont 20 mois ferme, à purger là aussi sous bracelet. Le tribunal n'a pas suivi l'accusation qui le considérait comme le commanditaire du vol, le condamnant uniquement pour le recel de la porte.
Devant le tribunal, il avait dit avoir "commis une erreur" et "regretter d'avoir participé à tout ça". Lors de ses auditions, ce père de famille, 41 ans aujourd'hui, qui "connaissait parfaitement la valeur des œuvres de Banksy" a reconnu avoir vu l'œuvre lors d'un séjour à Paris, il conteste toutefois avoir ordonné son vol. Mehdi Meftah avait affirmé avoir été mis "devant le fait accompli".
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