Harcèlement de rue: haro sur le flyer du gouvernement

Distribué en ville depuis mercredi, le flyer contre le harcèlement de rue fait l'objet d'une fronde sur les réseaux sociaux. Une initiative gouvernementale, jugée hors-sol, particulièrement décriée sur Twitter.

Clément Tiberghien Publié le 31/05/2023 à 13:15, mis à jour le 31/05/2023 à 14:51
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur. Photo Philippe Arnassan

Cinq millions de flyers contre le harcèlement distribués par les forces de l'ordre jusqu'à la fin de l'été. Et autant de critiques acerbes qui inondent les réseaux sociaux. Force est de constater que la mesure gouvernementale issue des couloirs du ministère de l'Intérieur de Gérald Darmanin peine à convaincre. Voire agace. Associations, collectifs, twittos, chacun y va de son commentaire, au vitriol le plus souvent.

4 femmes sur 5 ont déjà subi du harcèlement de rue

Le sondage Ipsos réalisé en 2020 est éloquent: 81% des femmes, en France, ont déjà été victimes de harcèlement dans les lieux publics. Quatre femmes sur cinq ont encore peur, aujourd'hui, de rentrer seules de nuit, révèle le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE). Une situation alarmante, qui appelle une réaction étatique urgente, et des mesures volontaires, coercitives et efficaces.

Face à ce constat, la réponse du ministère de l'Intérieur a de quoi faire grincer des dents: un simple flyer à destination ... des femmes. Car plutôt que d'agir du côté des agresseurs, la place Beauvau se tourne, une fois de plus, vers les victimes potentielles. Et ce, pour distiller des conseils aux fragrances de naphtaline: faire "du bruit", alerter "les personnes autour", se mettre "en sécurité pour prévenir les forces de l'ordre", ou encore déposer "plainte dans un commissariat, une brigade de gendarmerie ou tout autre lieu adapté".

La mise en perspective avec les chiffres de l'enquête du collectif #NousToutes, en 2021, se pose là. Plus de 3500 témoignages de femmes récoltés en 15 jours, et 66% de retours parlant de mauvaises expériences, voire de refus de prendre la plainte de la part des forces de l'ordre.

L'affaire du flyer enflamme la twittosphère

Un décalage entre la réalité du terrain et les moyens mis en place qui ne manque pas de faire réagir sur Twitter. Florilège.

 

 

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