Frustré, le dragueur en vient aux mains à Monaco

Un homme comparaissait devant le tribunal correctionnel de Monaco pour avoir brutalisé une jeune fille qu'il courtisait et qui avait refusé ses avances.

J.-M. F. Publié le 24/11/2015 à 08:32, mis à jour le 24/11/2015 à 09:12
Palais de Justice de Monaco6
Le tribunal correctionnel a condamné l’employé de l’hôtel à trois mois de prison avec sursis. (Photo Cyril Dodergny)

Un homme comparaissait devant le tribunal correctionnel de Monaco pour avoir brutalisé une jeune fille qu'il courtisait et qui avait refusé ses avances.

Drôle de méthode de drague! Frédéric manifeste à sa manière sa domination masculine. Jusqu'à frapper l'élue de son cœur qui a osé repousser ses avances ? C'est la question qui a été soumise à l'appréciation du tribunal correctionnel de Monaco.

Le prévenu, un pompier volontaire presque quadragénaire et à la recherche d'un emploi, a écopé de quinze jours de prison avec sursis pour violences et voies de fait.

Il invite deux jeunes filles à boire

La scène se passe dans la nuit du 4 au 5 août dernier, route de la Piscine. Cet homme passe la soirée devant plusieurs verres à La Brasserie. Il lie connaissance avec deux jeunes filles, puis les invite à La Rascasse où il leur offre à boire. Après plusieurs consommations, ces dames quittent l'établissement. Frédéric leur court après.

Il tente de remettre une des femmes à sa place

Il les rattrape au niveau du port. Une dispute violente s'ensuit, au cours de laquelle il tente de remettre une des femmes à sa place en lui montrant bien qu'elle ne peut échapper à son courroux ni à son emprise. Il attrape alors sa victime par les épaules et la jette brutalement à terre.

"Elle n'arrêtait pas de m'insulter"

Quand il répond aux interrogations du président Jérôme Fougeras Lavergnolle, le prévenu excelle dans le fait de brouiller la frontière entre séduction et violence.

"Comment en arriver à brutaliser autant la victime? lance le président. Elle s'est cognée la tête et s'est évanouie… Le lendemain, elle vous a identifié à la caserne…

- Je lui payais à boire et elle n'arrêtait pas de m'insulter. Ça ne m'a pas plu. Je suis mal à l'aise d'en parler.

- Parlez plus fort ! Votre casier français comporte une mention pour conduite sous l'empire d'un état alcoolique…"

"Rien n'autorise monsieur à porter la main sur la victime"

Après un bref rappel de la situation, le procureur Cyrielle Colle note que "tout dérape quand les filles partent. Aucun signe de gratitude. Le prévenu fait connaître le fond de sa pensée et se fait insulter… Certes, l'attitude de cette femme est peut-être vulgaire! Mais rien n'autorise monsieur à porter la main sur la victime. De tels faits sont inacceptables et la réponse doit être ferme : un mois de prison assorti du sursis".

Le tribunal sera plus clément en divisant par deux les réquisitions du ministère public.

 

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