Et une sixième condamnation pour alcool et stups au volant !

Boire ou conduire… Aziz n'a pas encore véritablement choisi.

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J.-M.F. Publié le 27/01/2016 à 05:08, mis à jour le 27/01/2016 à 05:08
Le tribunal de Monaco.Illustration Palais de Justice de Monaco
Le tribunal de Monaco. Photo Michaël Alesi

Boire ou conduire… Aziz n'a pas encore véritablement choisi. Ce Marocain quadragénaire a comparu, menotté, devant le tribunal correctionnel. Il a écopé de deux mois de prison ferme pour conduite en état d'ivresse. C'est sa quatrième condamnation pour des faits identiques, plus deux autres pour usage de stupéfiants.

Bref rappel. Dimanche, vers 1 h 41, un 4X4 circule rue Grimaldi. Il s'arrête pour laisser se garer un autre véhicule. Un scooter le suit. Mais son conducteur freine trop tard et percute l'imposant crossover. Aussitôt prévenus, les policiers arrivent pour les constats d'usage. Ni blessures ni dommages. Mais ils notent l'attitude étrange du motocycliste. Le test d'alcoolémie s'est révélé positif avec un taux de 1,05 mg/l…

« Alors, expliquez-vous », lance le président Florestan Bellinzona. Le cuisiner, un peu confus, s'excuse et déclare avec étonnement : « Pourtant, je n'ai bu que deux verres… »

Surpris à son tour par une telle affirmation, le président rajoute : « Ils devaient être grands pour arriver à une alcoolémie équivalent à cinq fois le taux délictueux ! Ou bien il ne vous en faut pas beaucoup… D'autant que ce n'est pas la première fois : trois infractions en France et trois maintenant à Monaco pour alcoolémie ou stupéfiants. Votre problème d'alcool dure depuis 2003 ! En plus, vous conduisez sans permis… »

Le prévenu promet de ne plus jamais recommencer. Litanies déjà entendues par le président qui écoute le détenu tenter de se justifier en évoquant d'autres éléments comme : « Je garde mon enfant de cinq ans car ma femme travaille la nuit. Et je ne savais pas que l'on m'avait suspendu le permis… » Pas suffisant pour émouvoir le procureur Cyrielle Colle qui enfonce un peu plus ce délinquant de la route.

« Cet homme, inapte à conduire son scooter, a beaucoup bu pour avoir pareil taux. Il fait fi de toutes les obligations et s'agissant de son permis, il dit l'avoir perdu. Oui, il l'a perdu en France en 2008 pour usage de stupéfiants. La peine ? Il n'est plus accessible au sursis ! Il a déjà été emprisonné et cela n'a servi à rien. Avec trois mois ferme, il réfléchira peut-être… »

Me Raphaëlle Svara tente une stratégie de défense. L'avocate veut éviter de priver son client de tout lien social et le maintenir dans son emploi. « Il vous supplie de le protéger afin de faire face à ses obligations. Il a un enfant et un travail. Trois mois, c'est trop sévère. Son alcoolémie est avant tout liée aux difficultés rencontrées… »

Aziz est reparti de la même façon qu'il est arrivé : menotté. Car le tribunal l'a fait repasser derrière les barreaux.

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