Elle retrouve sa voiture endommagée dans un parking de Monaco mais la suspecte est relaxée dans le doute

Une retraitée est accusée d'avoir endommagé un véhicule dans le parking Bel-Air à Monaco. La prévenue nie toutes les accusations en bloc. Bénéficiant du doute, elle est relaxée.

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JEAN-MARIE FIORUCCI Publié le 05/07/2019 à 07:59, mis à jour le 05/07/2019 à 08:48
La prévenue a nié en bloc toutes les accusations. Photo J.-F.O.

L’incivilité routière est devenue routinière. Le 12 janvier dernier, une jeune dame va chercher sa voiture dans le parking du Bel-Air, une portière est endommagée. Elle s’informe auprès du gardien. Mais aucun tiers n’est venu s’identifier. Les policiers découvriront sur les images de vidéosurveillance la séquence de l’accrochage: vers 13 heures, une Mercedes frôle la carrosserie du véhicule en stationnement…

"D’après le gardien, une seule résidente de l’immeuble a une voiture de cette marque: c’est vous!", précise le président Jérôme Fougeras Lavergnolle (*) à la prévenue. La retraitée récuse le témoignage et fuit toute responsabilité sur le point d’impact. Elle n’aurait pas utilisé son auto ce jour-là.

Sous l’insistance du magistrat et photos à l’appui, la septuagénaire finit par admettre mollement l’utilisation de sa Mercedes. Mais elle dénie les fautes les plus évidentes, car elle ne peut rien affirmer un mois après les faits.

Le président tente une dernière fois d’obtenir une confession sur le délit de fuite reproché. "Il y a des dégâts sur votre véhicule!" La prévenue repousse encore toute maladresse et évoque des dommages beaucoup plus anciens.

"Ma cliente a une autre couleur de cheveux"

La demanderesse, impuissante face au rigorisme adverse, tend tout de même un devis de 3.704 euros pour les réparations, en qualifiant la retraitée de "personne vulgaire et hermétique à toute entente". Certes, remplir un constat amiable dans pareil cas tient de la prouesse…

D’ailleurs, dans ses réquisitions, le premier substitut Olivier Zamphiroff s’abstient de tout jugement et réclame "un supplément d’information". Me Thomas Brezzo va profiter de cette "brèche" pour obtenir la relaxe de sa cliente. Au fil de sa plaidoirie, il insuffle et instille le doute.

Sur l‘identification de la prévenue, "c’est le gardien qui a donné le nom de la propriétaire du véhicule". Sur l’accrochage, "la conductrice n’a jamais eu la sensation d’avoir percuté la carrosserie".

Sur les contradictions, "les témoins décrivent une femme blonde au volant, ma cliente a une autre couleur de cheveux". Sur le point d’impact, "il est situé à l’arrière gauche, non à l’avant gauche".

Quant aux traces relevées, "elles ne correspondent pas avec le choc. Enfin, le devis dépasse le montant des éventuels dégâts."

Le tribunal en tiendra compte et prononcera la relaxe au bénéfice du doute. Un "déni de fuite" bien proche de la défiance?

*Assesseurs : Mme Carole Delorme-Le Floch et M. Adrien Candau.

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