Elle corrige son fils à la raquette de tennis à Monaco: trois mois avec sursis

Au motif de mauvais résultats scolaires, une mère de famille comparait devant le tribunal correctionnel de Monaco pour avoir frapper son fils avec une raquette de tennis.

J.-M. F. Publié le 24/11/2014 à 07:32, mis à jour le 24/11/2014 à 08:24
Palais de Justice de Monaco4
M.A.

Au motif de mauvais résultats scolaires, une mère de famille comparait devant le tribunal correctionnel de Monaco pour avoir frapper son fils avec une raquette de tennis.

Est-ce possible d'assumer son rôle de mère en frappant son enfant à coups de raquette de tennis ? C'est incompatible pour le tribunal correctionnel qui a condamné une mère britannique à trois mois de prison avec sursis pour avoir corrigé vertement son garçon de onze ans à la suite de mauvais résultats scolaires…

Les faits remontent au 4 avril dernier. Le personnel du lycée François-d'Assise-Nicolas-Barré remarque des traces de coups sur le visage du jeune élève.

Les responsables alertent aussitôt les autorités compétentes après avoir entendu son témoignage où l'enfant avoue avoir subi des violences de la part de sa mère le 30 mars. Il rapporte également avoir averti son père qui s'est rapproché des services de police.

« C'est un menteur ! », assure la mère. « Pourtant, rétorque le président Jérôme Fougeras-Lavergnolle, il dit que vous êtes très intransigeante sur son travail à l'école. Il déclare également : "Ce jour-là, elle m'a frappé avec une raquette pendant vingt minutes. Quand elle a vu mes traces à la tête, elle a pleuré. Ce n'est pas la première fois qu'elle me tape…" Des coups sont visibles au niveau des jambes, des bras, de la tête… »

Et d'ajouter : « Ce n'est pas en tapant son enfant qu'on l'éduque. Le lendemain, il n'est pas allé à l'école. N'est-ce pas vous qui l'avez empêché afin de ne pas montrer les traces ? »

La mère, en pleurs, répond négativement. Quant au père, présent, il indique : « C'est une femme qui s'énerve facilement… »

« Qu'elle n'élève plus son enfant avec des coups… »

Affaire délicate pour le procureur Jean-Jacques Ignacio. « C'est très difficile d'élever un enfant ! Mais quand les résultats scolaires ne sont pas à la hauteur, on n'interdit pas de faire du skateboard dans sa chambre. En revanche, les coups pleuvent avec le premier objet sous la main. Heureusement que ne ce n'est pas une batte de base-ball ! Pareil dérapage n'est pas autorisé ! Sanctionnez cet abus d'autorité parentale afin qu'elle n'élève plus son enfant avec des coups… »

Me Christine Pasquier-Ciulla, avec sa conviction de maman, évoquera les affabulations de l'adolescent. « C'est un gamin difficile qui aime provoquer ses parents. Est-ce admissible quand il leur dit "fuck you ! " ? Il a menti et a largement surévalué les faits. La mère a reconnu avoir donné deux coups de raquette et les policiers n'ont constaté aucune trace apparente. Or, plus tard, il est marqué à la tête… Et cela dure-t-il vingt minutes, comme le soutient l'enfant ? Je demande la relaxe ! »

Le tribunal en décidera autrement dans cette affaire où la fureur est cruelle et la colère impétueuse : trois mois avec sursis.

 

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