Contrôlé en état d'ébriété à Monaco, un Français au casier déjà bien lourd écope de prison ferme pour usage et détention de cocaïne

Un Français d'une trentaine d'années a été condamné après avoir été interpellé en état d'ébriété sur le port Hercule.

JEAN-MARIE FIORUCCI Publié le 15/11/2018 à 18:12, mis à jour le 15/11/2018 à 13:19
Image d'illustration Photo C.D.

La cocaïne atténuerait-elle les conséquences de l’ivresse? L’expérience aurait tenté deux jeunes gens, un Français et un Portugais, le 11 février dernier, au cours d’une soirée de beuverie à La Rascasse.

Ces deux individus sont repérés par les policiers, vers 4h30, sur le quai Antoine-Ier. Comme ils ont besoin de beaucoup d’espace pour avancer, les agents les contrôlent.
À l’alcoolémie de 0,48 mg/l, s’ajoutent deux bonbonnes contenant 1,2 gramme de substance alcaloïde. Ça change tout…

Seul le Français, un agent d’entretien d’une trentaine d’années, comparait devant le tribunal correctionnel. Il est d’emblée mis sur gril par le président Jérôme Fougeras Lavergnolle.

Anxieux au point de rester silencieux un bon moment avant de répondre aux questions. Quelques bribes de phrases apportent tout de même une once de compréhension sur ses intentions.

"Je l’avais prévenu de ne pas se livrer à ce genre d’échange"

"On se connaissait à peine tous les deux… Je savais qu’il avait de la drogue parce que nous avions consommé un rail dans les toilettes de La Rascasse… C’était la première fois…"

Curieux, le magistrat parle d’une "altercation verbale filmée par les caméras sur la voie pulique où l’on voit votre copain sortir un petit sachet de sa ceinture, puis un billet de 100 euros. N’y a-t-il pas eu transaction?"

Le prévenu rétorque aussitôt: "Je l’avais prévenu de ne pas se livrer à ce genre d’échange en Principauté."

Le président ne lâche rien pour connaître la vérité. "Dans une seconde audition, vous évoquez une consommation avant de venir à Monaco. Ce n’est pas très net… Ce n’était pas la première fois que vous consommiez…"

Difficile à croire et à s’y retrouver quand le fautif lâche: "A La Rascasse, c’est un ami qui m’a dépanné…"

Le magistrat a cerné le personnage et conclu l’instruction en énumérant les condamnations en France. "Une dizaine de fois, entre 2006 et 2013, pour violences, stupéfiant, vols, rebellions, outrages. Soit un total de deux ans de prison…" 

"Celui qui est devant vous continue de consommer!"

Très en colère, le procureur Alexia Brianti rappelle: "Ces messieurs prennent les policiers et les magistrats pour des imbéciles en leur racontant n’importe quoi. Il faut revenir aux éléments objectifs du dossier où ce soir-là ils sont venus de Menton pour se partager la drogue en Principauté, où ils travaillent. Celui qui est devant vous continue de consommer! De rester dans le mensonge au lieu de se soigner! Tenez compte de ses antécédents et prononcez une peine d’au moins deux mois ferme. Dix jours avec sursis pour son copain absent."

La peur de l’incarcération redonne de la parole au prévenu à la barre. "Je ne veux pas être jugé sur mon passé. J’ai des papiers qui vous montreront que je suis blanc…"

Le tribunal prononcera une peine de quinze jours à la maison d’arrêt et un mois avec sursis pour l’autre prévenu, qui n’a jamais été condamné.

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