Confondu par son ADN, un cambrioleur en série sous les verrous à Monaco

Un homme de 28 ans, identifié grâce à son ADN a pu être interpellé par les policiers monégasques à la suite d'une série de cambriolages.

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JEAN-MARIE FIORUCCI Publié le 25/06/2020 à 20:45, mis à jour le 25/06/2020 à 20:47
Illustration. Photo Patrick Blanchard

Il opérait cagoulé et en pleine nuit, vers 3 heures, pour "visiter" des établissements de la Principauté au cours des premiers mois de l’année 2018.

S’il ne craignait pas les caméras de surveillance avec son visage encapuchonné dans l’obscurité, les policiers monégasques ont mis toutefois un coup d’arrêt à sa manière de procéder.

Sur la base des éléments recueillis, le malfaiteur volait à mains nues. Sans gants, son ADN a permis de l’identifier. Pour les enquêteurs il s’agissait d’un Marocain de 28 ans, déjà frappé par une mesure de refoulement signifiée le 20 novembre 2015.

Trois établissements visités la nuit

Au total, les limiers de la Sûreté publique ont imputé trois vols à cet expert du cambriolage. Ils ont retrouvé ses empreintes le 21 février dans le restaurant Wine O’Clock de la rue Saint-Michel. Muni d’une scie et d’une cuillère pour forcer les ouvertures, le maraudeur avait dérobé une bouteille d’alcool.

Le lendemain, il pénétrait dans une boîte d’intérim où il s’emparait d’un téléphone portable et d’un trousseau de clé. Enfin, le 2 mars, il se glissait dans le Bar Azur, aux Moneghetti, en cassant un carreau. Il repartait avec trois cartouches de cigarettes et des jeux à gratter. En revanche, il était absent à l’audience…

Cela dit, le délinquant n’en était pas à son coup d’essai d’après les rappels des condamnations antérieures énumérées par le président Jérôme Fougeras-Lavergnolle.

"Quatre fois à Monaco, entre 2014 et 2016, pour vols et infractions à refoulement. Deux fois dans le pays voisin pour trafic de stupéfiants. Entendu par les services de police français, l’individu a reconnu les faits. Il a déclaré qu’il était seul la nuit. Alors il faisait n’importe quoi. Il voulait surtout trouver de l’argent."

La sévérité du tribunal

Pour sa part, la procureure Alexia Brianti s’en est tenue aux trois vols reconnus. "C’est un drôle de personnage qui a les outils pour pénétrer par effraction dans les établissements décrits à l’audience. On note également qu’il est bel et bien retombé dans la logique délinquante. Vous condamnerez le prévenu à huit mois de prison ferme avec mandat d’arrêt."

À l’issue du délibéré, le tribunal a poussé le quantum jusqu’à 12 mois ferme avec mandat d’arrêt. Les juges ont alloué la somme de 2.000€ à la partie civile (le plaignant du Bar Azur avait réclamé 3.000€).

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