Aveuglé par le soleil en sortant d'un parking, il percute violemment un homme sur un passage piéton

Avec le nombre d'infractions pour blessures involontaires abordées par le tribunal correctionnel de Monaco, faut-il craindre une recrudescence d'accidents pour refus de priorité aux piétons? Cinq dossiers du genre ont été traités par la formation collégiale, mardi 22 mai, dont une affaire aux conséquences graves.

JEAN-MARIE FIORUCCI Publié le 26/05/2018 à 10:50, mis à jour le 26/05/2018 à 10:41
Aveuglé par le soleil, l'automobiliste écope de 500 € d'amende avec sursis. Illustration Franck Fernandes

Les faits remontent au 5 janvier dernier. Vers 14h30, un homme traverse sur le passage protégé face à l'enseigne Decathlon, à Fontvieille. Un véhicule arrive et le percute. Sous le choc, le passant rebondit sur le capot.

Blessé gravement, il est transporté d'urgence au CHPG. Les médecins diagnostiquent une fracture des vertèbres et prescrivent une ITT de 86 jours. À ce jour, la victime est dans l'obligation permanente de porter un corset.

"Je l'ai heurté involontairement"

À l'audience, en réponse au président Jérôme Fougeras-Lavergnolle sur les raisons de son comportement au volant, le prévenu, un agent commercial niçois actuellement au chômage, affirme qu'il a été aveuglé par le soleil au sortir du parking.

"Je n'ai pas pu voir cette personne et je l'ai heurtée involontairement", précise le quadragénaire. Le magistrat, en compulsant le dossier, constate que "les caméras de vidéosurveillance confirment votre bonne foi. Vous ne pouviez pas l'apercevoir au moment où il traversait à cause du rayonnement solaire intense… Votre casier est vierge…"

Me Régis Bergonzi, conseil du plaignant, déplore "les complications durables et regrettables pour quelques instants d'inattention. Il faut être très vigilant quand on conduit. Malgré l'indemnisation des assurances, nous demandons une provision de 5.000€ pour faire face aux nombreux frais. S'agissant de l'aspect pénal, nous nous en remettons à votre tribunal".

Après avoir renouvelé les conseils de prudence au volant d'un véhicule, le procureur Cyrielle Colle appelle à prendre en compte "la situation professionnelle du prévenu pour des demandes inadaptées. Envoyez plutôt un message solennel avec une peine d'amende de 600€ que vous pourrez assortir du sursis, car je ne suis pas certaine que Monsieur possède la somme réclamée".

Le prévenu est néanmoins considéré coupable. En répression, le tribunal le condamne à 500€ d'amende avec sursis, plus le versement d'une provision de 2.000€ pour la partie civile et une expertise. 

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Monaco-Matin

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