Un Vençois a comparu pour conduite sous l’empire d’un état alcoolique devant le tribunal correctionnel. Car le 25 octobre dernier, il était au volant de sa Mercedes en Principauté avec un taux de 0,43 mg/l. Certes, on est à la limite basse du taux délictuel. Mais l’affaire n’aurait pas été aussi croustillante sans les raisons qui ont provoqué son interpellation pour excès de boissons sur la voie publique.
Vers 2 h 25, une altercation verbale éclate devant « La Rascasse » avec un couple. Deux personnes peut-être réunies provisoirement par des relations extraconjugales. Car elles auraient abordé cet artisan spécialisé dans les toits et son passager pour envisager « une partie fine », d’après les déclarations du prévenu en garde à vue. Comme l’intéresse est absent à la barre, il était assez difficile d’imaginer les arguments pour et contre, dont les protagonistes ont pu faire état à cet instant.
« Des couteaux pour découper les melons »
Mais plus prosaïquement, le prévenu va suivre l’homme et la femme jusqu’à la place du Casino. Indisposés cette fois par une filature non souhaitée, les deux concubins font part de leurs craintes aux policiers. Une interpellation en règle intrigue aussitôt les fonctionnaires de faction à Monte-Carlo. Ils découvrent un véritable arsenal à l’intérieur du véhicule : un couteau à cran d’arrêt, une mini-batte de baseball et un couteau de marché.
La panoplie habituelle d’un couvreur ? Ou bien des armes oubliées dans la voiture ? Le comportement de l’individu apparaît inquiétant, relate le président Florestan Bellinzona. De plus il a bu ! Le bâton pour renvoyer la balle servirait « à se défendre en cas d’agression ». Quant aux couteaux, ils seraient utilisés « pour découper les melons sur les étals de maraîcher de son passager » ! Au casier judiciaire du prévenu figurent deux condamnations, sans relation avec une possible récidive de l’infraction reprochée.
À l’heure des réquisitions, la procureure Alexia Brianti trouve regrettable que cet homme ne comparaisse pas à cette audience. Comme le taux est à peine supérieur, une amende à 500 euros€ est un bon compromis pour sanctionner le prévenu. Le tribunal a suivi les réquisitions du ministère public en réduisant la montant à 400 euros €.
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