Affaire "mains propres" à Monaco: treize prévenus jugés fin novembre

Treize des suspects de ce dossier politico-financier portant notamment sur la construction de la Tour Odéon, à Monaco, seront jugés devant le tribunal correctionnel de Marseille, après cinq longues années d'instruction.

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E. G. Publié le 11/03/2016 à 05:14, mis à jour le 11/03/2016 à 05:14

L'affaire avait débuté le 24 novembre 2009, au petit matin, par un vaste coup de filet de la police judiciaire et du GIR.

L'opération « mains propres » visait plusieurs objectifs à l'Est du département : un entrepreneur italien suspecté d'être l'émissaire de la Camorra sur la Côte d'Azur, mais aussi un homme d'affaires monégasque et même un maire ainsi que l'entourage d'un ancien sénateur ! Certains ont depuis été mis hors de cause.

Pour autant, treize des suspects de ce dossier politico-financier vont être jugés. Après cinq longues années d'instruction, l'affaire « mains propres » vient d'être audiencée. Les débats doivent débuter le 28 novembre 2016 devant le tribunal correctionnel de Marseille. Ils porteront notamment sur la Tour Odéon.

Un projet contesté

Elle trône aujourd'hui, du haut de ces 170 mètres et de ses 49 étages, sur la Principauté de Monaco. Mais, à l'époque, le chantier venait à peine de débuter. Le promoteur du projet, le groupe Marzocco, devait notamment faire face à la grogne de certains riverains de Beausoleil. Cette colossale tour allait leur faire de l'ombre. Son édification risquait en outre d'engendrer d'autres nuisances, notamment les travaux de terrassement qui nécessitait le passage d'engins de chantier par Beausoleil. Le maire de la commune, Gérard Spinelli, n'avait d'ailleurs pas caché son opposition au projet. Pourtant, la justice le suspecte d'avoir passé un pacte secret avec les promoteurs de la Tour Odéon. Par l'intermédiaire d'un homme d'affaires italo-monégasque, Lino Alberti, les frères Marzocco ont-ils tenté de corrompre le maire de Beausoleil ? C'est bien à cette question que les juges phocéens tenteront de répondre du 28 novembre au 9 décembre prochain.

Le magot en Suisse du sénateur Vestri

Si le procès est prévu sur dix jours, c'est parce que le tribunal va devoir se pencher sur d'autres délits présumés. En enquêtant sur la Tour Odéon et plus précisément sur Lino Alberti, les policiers avaient été amenés à s'intéresser à un autre élu azuréen : le sénateur - maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat René Vestri. Ce dernier est décédé le 6 février 2013.

Mais, son épouse, l'une de ses filles et son gendre font néanmoins partis des prévenus renvoyés devant le tribunal correctionnel. Les enquêteurs ont en effet découvert des comptes en Suisse et des sociétés offshore appartenant à la famille du sénateur. Un magot de plus de trois millions d'euros aurait ainsi été dissimulé à l'administration fiscale. Reste à savoir d'où venait cet argent.

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