Affaire Exelyum : prison ferme et avec sursis

À l'issue d'un long délibéré sur un dossier de cavalerie basé sur la « Pyramide de Ponzi », le tribunal correctionnel vient de condamner le consultant financier Jean-Pierre Nitkoski et le trader Marc-Antoine de Villiers, de la société «Exelyum», respectivement à un an de prison ferme et trois mois avec sursis

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J.-m.f. Publié le 01/09/2016 à 05:04, mis à jour le 01/09/2016 à 05:04
Le consultant financier écope d'un an de prison ferme et son complice de trois mois avec sursis. Michael Alesi

Que de similitudes avec la combine utilisée par le financier escroc américain Bernard Madoff. En effet, pour donner l'impression de rémunérer les investissements de ses clients à des taux exceptionnels, en moyenne 2 % par mois, cette société des Seychelles utilisait l'argent des nouveaux contractants pour payer les anciens.

Le financier conteste la malversation

Ces contrats mensongers, proposés dans le cadre d'une activité commerciale en Principauté sans autorisations administratives, ont vite déclenché une enquête du Sicfin (1) en octobre 2012. Rapidement, la salle de marché du port Hercule était fermée. Le consultant financier était incarcéré. Son complice affirmait avoir été dupé par son employeur. Ils sont cependant impliqués dans un dossier de même nature en France.

Au cours de l'audience, qui s'est déroulée par vidéoconférence étant donné que le financier septuagénaire est incarcéré à la prison de Bois d'Arcy, à Versailles, celui-ci a réfuté toute malversation. Il appliquait les règles des Seychelles où les sociétés offshore ont la possibilité de payer en liquide. Mais avec des comptes bloqués par la justice et l'argent saisi, les intérêts n'étaient plus versés aux clients. Quant à son trader, il le présentait comme « un simple formateur ».

En revanche, pour le ministère public, le prévenu est bien le représentant de la société « Exelyum ». Il a requis deux ans de prison ferme. Pour son complice, comme il a contribué à rapatrier des fonds pour indemniser des victimes, une peine de trois mois sera assortie du sursis était demandée. Les défenseurs du jeune trader, convaincus de l'innocence de leur client, ont plaidé la relaxe. Pour le conseil du principal coupable, tout repose sur des témoignages et rien ne prouve qu'il a perçu de l'argent. Le tribunal en a décidé autrement.

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Monaco-Matin

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