A Monaco, il se fait bousculer après avoir fait des remarques sur les déjections d'un chien

Un concierge d'immeuble à Monaco est venu témoigner à la barre des violences et des injures dont il a été victime pour avoir fait des remarques à un maître sur les déjection de son chien.

J.-M. F. Publié le 22/10/2015 à 07:57, mis à jour le 22/10/2015 à 08:56
Palais de Justice de Monaco4
M.A.

Un concierge d'immeuble à Monaco est venu témoigner à la barre des violences et des injures dont il a été victime pour avoir fait des remarques à un maître sur les déjection de son chien.

"Voilà trente-sept ans que je suis concierge à Monaco. On ne m'a jamais traité ainsi : j'ai été menacé, giflé, attrapé par le col et reçu un coup de tête. Tout cela pour une simple remarque à un maître qui a laissé son chien faire ses déjections devant l'immeuble où je venais de tout laver… Je suis traumatisé. Au point de changer mes horaires de travail pour ne plus croiser ce personnage. J'ai toujours des maux de tête depuis…"

La victime, gardien d'une résidence luxueuse du boulevard de Belgique, est venue témoigner à la barre des injures proférées à son encontre et des violences infligées par le prévenu. Un certain Alexander, de nationalité autrichienne, qui ne s'est pas présenté devant le tribunal correctionnel.

Il a donc été condamné par défaut à quinze jours d'emprisonnement avec sursis, 1.000€ d'amende et au versement de 3.000 € au titre des dommages et intérêts réclamés par la partie civile.

Alors, le chien, meilleur ami de l'homme ou son meilleur ennemi? C'était le 8 juillet dernier. Une altercation met en émoi le quartier habituellement tranquille des Moneghetti. Au point de provoquer l'intervention des carabiniers du Prince, dont la caserne est proche, pour calmer et séparer les deux antagonistes.

Le président Florestan Bellinzona relate une partie de la déposition où le prévenu "conteste les faits et parle d'une réponse banale à une attitude provocante. D'où sa colère justifiée…"

Me Bernard Bensa, pour la partie civile, évoque l'inverse.

"Des agissements inadmissibles, disproportionnés. Mon client est connu et apprécié. Il a demandé gentiment d'éviter ces salissures. Mais pour l'auteur des faits, le chien domine et il décide où il doit faire ses besoins… Alors s'en suit une véritable pulsion d'agression… Nous demandons 3.000€ pour le préjudice moral!"

Ce sujet de conflit fera réagir également le procureur Michaël Bonnet.

"Ce n'est pas à la victime de changer de trottoir. Avec un égo surdimensionné, le prévenu a tiré sur le polo du concierge, puis il a placé son visage à quelques centimètres pour l'intimider. Enfin il l'a giflé… Cela mérite quinze jours de prison avec sursis et 100€ d'amende!"

Cette fois ce n'est pas le lampiste qui trinque ! Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public et multipliera l'amende par dix.

 

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