Faisant fi de la mesure de police d’interdiction de sortir, de 19 heures à 6 heures à l’époque (1), le quinquagénaire circulait en voiture vers 2 h 20, en plein centre de Monte-Carlo. De plus, le gestionnaire de société était ivre, avec une alcoolémie de 0,80 mg/l.
Les policiers sont intervenus lorsque le véhicule, en provenance de l’avenue de Roqueville, empruntait le boulevard Princesse-Charlotte.
"C’est la faute au football"
Placé en garde à vue, il a comparu devant le tribunal correctionnel.
Au cours de l’instruction du dossier par le président Jérôme Fougeras Lavergnolle, le prévenu a qualifié son attitude d’involontaire.
"C’est la faute au football. Il y avait un match de coupe du Portugal retransmis la veille au soir à la télé. Je l’ai regardé avec des copains à Beausoleil. J’en ai profité pour faire ensuite une réunion de chantier. Puis, je suis rentré tranquillement, chez moi…"
À l’audience, c’était l’excès des ballons... de vin et verres de rhum qui étaient reprochés à ce supporter!
"Vous avez été condamné deux fois par la justice française, note le magistrat. À Nice, pour une infraction identique. À Grasse pour homicide involontaire. À Monaco, non seulement vous n’avez pas respecté le couvre-feu, mais vous étiez alcoolisé et vous n’aviez pas vos papiers sur vous..." Le prévenu a reconnu les faits. Tout comme son aptitude à prendre le volant.
Le premier substitut Julien Pronier était surpris "par la réunion de chantier. Avec un départ à 2 h 20 de Beausoleil, on est bien loin d’une séance de travail. Cette référence est pour prétendre à un statut de victime. Quant à l’aptitude de ce personnage à conduire, le P.V. démontre le contraire..."
"Il a péché par excès de confiance"
D’après le parquetier, ce ressortissant a beaucoup de chance d’être monégasque. "S’il était français, en récidive légale il serait sans permis. Alors, votre décision doit être pédagogique: une suspension du permis pour une durée de six mois et 1.000 euros d’amende."
Une soirée de chantier qui s’est poursuivie par quelques verres de trop? La peine n’est pas adaptée à la situation pour Me Thomas Brezzo. "Mon client n’a commis aucune infraction au Code de la route. Il a obtempéré aux ordres des policiers. C’est une personne responsable confrontée à l’imprudence d’un soir: il a péché par excès de confiance dans la boisson..."
Ce sera 1.000 euros d’amende et un an de suspension du permis pour le tribunal.
1. de 21h à 6h désormais, ce jusqu’au 16 mai inclus. Seule une dérogation est possible pour les clients des restaurants fournissant une attestation certifiée par l’établissement.
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