
VIDEO ET PHOTOS. On a visité le super-yacht "Irisha" à Monaco... un bateau de luxe d'une trentaine de millions d'euros
Le 28/09 à 14h16 MàJ 28/09 à 14h22Le monde de la grande plaisance soulève bien des fantasmes, à la limite du cliché. La raison? Une confidentialité soigneusement entretenue par les visites sélectives à bord des super-yachts mouillant au port Hercule. À défaut d'avoir six zéros sur le compte en banque, la tentation de "s'offrir" un tour du propriétaire était à son paroxysme.
Alors, soyons honnêtes, oui, nous avons essuyé des refus. Jusqu'au "oui" providentiel du chantier hollandais Heesen qui a accouché, cette année, de l'Irisha. Un vaisseau flottant, présenté en avant-première au Monaco Yacht Show, aux mensurations démentielles. 51 mètres de longueur pour trois étages et 496 tonnes à la balance. Le tout pour une trentaine de millions d'euros. Un super-yacht qui paraîtrait presque "rikiki", toutes proportions gardées, à côté des mastodontes de 90 mètres, amarrés quelques quais plus loin.
"Harmonieux et relaxant"
"C'est une fabrication sur-mesure, à part la partie technique qui avait déjà été testée et brevetée. Cela a permis de gagner six mois sur la construction, explique Sara Gioanola, porte-parole du chantier. Ce yacht, c'est la personnification du propriétaire."
Justement, à qui appartient cette unité? "On ne peut pas le dévoiler, c'est confidentiel", sourit-elle. On s'y attendait. Tout juste saura-t-on que l'homme est originaire des pays de l'Est et qu'il écoute du Peter Green, tourne-disque à l'appui. Et qu'enfin, le patronyme du bateau s'inspire du petit surnom de Madame. Laquelle a, semble-t-il, eu une grande influence sur la décoration intérieure.
Dès les premiers pas - pieds nus pour décupler les sensations sur le sol en soie et laine - le mariage réussi entre le chic et le cosy saute aux yeux. Sans bling-bling apparent. "Ce n'est pas hostile mais harmonieux et relaxant. De très bon goût, vend Louise Beckerman d'une société de courtage de yachts. On retrouve beaucoup de couleur beige, taupe et du gris qui est la couleur préférée de Madame."
Métiers d'art
Au fil des pièces, c'est une maison flottante qui se dévoile tel un showroom où chaque objet est à sa place. Où rien ne dépasse. Espaces extérieurs lounge à chaque étage avec bar et télé, salle à manger pouvant accueillir jusqu'à 20 personnes, suite parentale avec double dressing et douches thérapeutiques, quatre cabines d'amis, jacuzzi, bureau… Bref, la totale.
Avec, parfois, des détails qui attirent mécaniquement l'œil. Comme cet escalier en aluminium et en plâtre orné d'une balustrade en verre trempé (photo ci-dessus). Ou cette tête de lit en feutre de laine et de soie. Ou même ce bar en bois fossilisé avec de la poudre d'or dans le salon. Sans parler de cette douche habillée d'Onyx, une pierre semi-précieuse.
"Mine de rien, un propriétaire de yacht fait travailler beaucoup de métiers d'art", souffle un connaisseur de la grande plaisance. Ici et là, des tablettes permettent aussi de contrôler à distance la lumière, les rideaux, la musique, la télévision…
Du côté des toys, ces fameux jouets nautiques, le propriétaire n'a pas fait dans la démesure. Deux scooters des mers et un Seabob, à peine… Classique, dira-t-on, et à des années lumières du sous-marin pour six personnes.
Problème, l'Irisha n'est pas à vendre. Seulement proposé à la location. Intéressés? Comptez jusqu'à 300.000 euros… la semaine, en haute saison.
Trois fois rien.
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