Né en France à l’aube du XXe siècle, William Grover-Williams est de ceux qui ont vécu plusieurs vies.
Pilote franco-britannique peu connu dans les années 1920, il sera tout de même le premier vainqueur de l’histoire du Grand Prix monégasque en 1929 à bord de sa Bugatti 35B.
La veille de la course, un samedi 13 avril, les essais libres se déroulent... à 5 h du matin.
De plus, à cette époque, pas de qualifications, mais un tirage au sort pour déterminer la grille de départ.
Le lendemain, après être parti en deuxième ligne, William Grover-Williams s’envole seul en tête et l’emporte après 100 tours de piste et près de quatre heures de course.
Après cinq autres victoires en Grand Prix, sa vie change radicalement alors qu’éclate la Seconde Guerre mondiale de 1939-1945.
Fusillé... ou pas ?
Sa maîtrise de la langue française fait de lui un atout pour le SOE (Special Operations Executive) qui fera de lui un soutien de poids pour la Résistance française.
Le 30 mai 1942, il est parachuté en France pour piloter le sabotage de nombreux points sensibles ainsi que la logistique des parachutages britanniques sur le sol français.
Arrêté et torturé par le service de sécurité d’Adolf Hitler, il est déporté au camp de concentration de Sachsenhausen en 1945, où il fut fusillé le 23 mars 1945.
Pourtant, il existerait une autre version de l’Histoire, dans laquelle l’ex-pilote, reconverti de fait en soldat, aurait échappé à la mort.
Il aurait même poursuivi sa vie dans l’Hexagone avec sa femme, et serait décédé en 1983... d’un accident de bicyclette.
De pilote inconnu à espion et soldat engagé en 39-45, William Grover-Williams restera le mystérieux premier vainqueur du Grand Prix de Monaco.
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